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GRANDE ROUE
Nicolas REPAC

  • Ref. NR2942
  • DISCOGRAPH, 2007.

De toute évidence il y a des influences qui marquent. Et pour ceux qui suivent depuis le début les aventures d'Arthur H, il est audible que Nicolas Repac, son guitariste arrangeur, colorie son univers à la palette du fils de Jacques Higelin. On le savait "musicien de métier", poly instrumentiste, aussi à l'aise à la guitare qu'en amateur savant d'électronique et bidouilleur de machine en tout genre. Depuis un premier album passé presque inaperçu en 1997 - "La Vile" - paru sur le label indigo, Nicolas Repac nous plonge dans son monde à la fois lyrique, sombre, tendrement mélancolique déjà et volontiers surréaliste. Il surprend un peu plus avec un second opus quasi insituable - "Swing-Swing" - sorti en 2005. Une sorte de divagation electro autour du jazz, légère, ludique, bourrée d'idées et de trouvailles, d'intuitions à la fois naïves et instinctives, nous offrant ainsi un éventail de devenirs. Il revient l'année suivante avec l'album du changement justement nommé en Bambara - "Yelema" - où il collabore étroitement avec Mamani Keita en projetant un peu plus d'Afrique au coeur de la modernité. Une fusion stylistique aux hybridations culturelles. Ce Toulousain éclectique aligne depuis les années 90 les collaborations, avec entre autre : No one is innocent, Michel Portal et Arthur H avec qui il partage le goût des jeux de mots, les ambiances carnets de voyage et le grain de voix éraillé. L'influence notoire de ce dernier, mais également celle de Bashung dès qu'il s'agit de chanson intimiste ou de Gainsbourg, n'entache en rien la surprise éprouvée à l'écoute de La grande roue. Dans ce dernier opus, le plus personnel, Nicolas Repac affirme un rare mélange de perfectionnisme et d'émotion intacte. Il a le sens de la mélodie, de la petite note ajoutée à un son de guitare omniprésent. Il sait charmer l'oreille en oscillant les teintes harmoniques, du groove africain en samples de trompettes flirtant à la limite du jazz et du charleston, ou en accommodant ses compositions d'arrangements fins et doux de clochettes, des plaintes d'une scie musicale, mais aussi de la rondeur d'un xylophone tout en développant l'idée de complexité. Quant aux propos, ils collent à merveille avec les trames musicales, même si l'on peut trouver dans l'écriture une forme de systématisation. Ils relatent avec sincérité une lassitude face à l'incompressible platitude du monde occidentale ; avec pessimisme, une crainte face à l'avenir et le progrès technologique, le tout baignant d'onirisme. Et l'on reprend un ticket pour un second tour de grand manège. (BL)

Interprètes

Pistes

  • 1 Je marche
  • 2 Au bout du monde
  • 3 La grande roue
  • 4 Lovni
  • 5 Louise
  • 6 Idées noires
  • 7 Discount univers
  • 8 Fatigue
  • 9 Bosser
  • 10 Rave
  • 11 Eperdu en mer