Tout cela commence de manière très classique : dominé par une mère terrifiante, un homme commet des crimes en séries. Peu à peu, nous découvrons que nous sommes dans une salle de cinéma, et que cette histoire de tueur en série est un film que regardent des spectateurs. Parmi eux, il y a un tueur. Dès lors, dans le cinéma et sur l'écran, les mêmes crimes vont avoir lieu...

Dans ce film on trouve tous les ingrédients du film d'épouvante, et de la plus horrible, celle qui porte le nom de "gore" puisque le réalisateur n'hésite jamais devant la scène sanglante, d'autant plus épouvantable que le meurtrier, armé d'un bistouri, étrangle ses victimes puis leur arrache les yeux qu'il lave ensuite consciencieusement sous l'eau d'un robinet, avant de les ajouter à sa collection. Bigas Luna mêle le fantastique à l'épouvante: nous sommes les spectateurs d'un film et ce qui se passe sur l'écran commence soudain à se passer dans la salle avec l'intrusion d'un psychopathe qui, armé d'un colt 45, ferme toutes les portes du cinéma de l'intérieur et se met à tuer sans raison. Bigas Luna a reçu le prix du scénario au festival fantastique du Rex. Le festival d'Avoriaz a primé la photo (tout le film se déroule dans la pénombre).