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ENTRE LES FRONTIÈRES
Avi MOGRABI

  • Ref. TJ3520
  • Produit en 2016, Israël, France.
  • Collection UNE COLLECTION DOCUMENTAIRE.

Le cinéaste Avi Mograbi et le metteur en scène Chen Alon partent à la rencontre de demandeurs d'asile africains que l'État d'Israël retient dans un camp en plein désert du Néguev... Par le biais d'un atelier inspiré du "Théâtre de l'opprimé", ils interrogent le statut du réfugié.

Pourquoi Israël, terre historique des réfugiés, refuse de considérer le sort de ces exilés que la guerre et les persécutions ont jetés sur les routes ? Qui sont ces hommes et ces femmes qui ont tout abandonné pour plonger vers l'inconnu ? Le théâtre peut-il créer un pont entre les hommes ?

"C'est une prison dite « ouverte », située en plein désert du Néguev. A Holot, Israël regroupe les migrants soudanais ou érythréens arrêtés sans visa et inexpulsables : les conventions internationales interdisent de les renvoyer chez eux en raison des risques de persécution. Ces centaines de détenus sont libres de leurs mouvements, à un gros détail près : ils doivent répondre trois fois par jour à l'appel de leur nom, ce qui les empêche de chercher un travail ou de voyager. La contrainte, insupportable, n'a qu'un but : pousser les demandeurs d'asile politique à quitter le pays de leur propre initiative... Les scènes saisies (et parfois volées) à Holot par Avi Mograbi montrent bien la violence et l'absurdité de cette politique de non-accueil. Mais Entre les frontières est bien plus qu'un reportage de plus sur la situation des réfugiés. Il raconte, surtout, le projet du documentariste avec le metteur en scène Chen Alon : organiser des ateliers de théâtre (1) au cours desquels les migrants revivent leur propre expérience, leurs propres traumatismes... Devenus apprentis comédiens, ils racontent le moment où ils ont décidé de tout quitter pour partir en exil, et c'est bouleversant. A d'autres moments, des citoyens israéliens rejoignent les ateliers pour partager le vécu des migrants, chacun prenant le rôle, la place de l'autre. Davantage en retrait que dans ses documentaires précédents, le cinéaste nous pousse à changer de regard sur les réfugiés." Extrait d'un article de Samuel Douhaire, in www.telerama.fr, 14/01/2017

"« Théâtre de l'opprimé » : technique théâtrale, parti pris ou prise de position théâtrale, née au Brésil dans les années 60, invention d'Augusto Boal (1931-2009). Théâtre contestataire, politique. Plus tard, Augusto Boal le renommera «théâtre législatif», c'est ce dernier qui semble mis en pratique à Holot. Ça a quelque chose du tribunal : tribunal populaire, sans juge, tribunal des témoins, peut-être une reconstitution de la vie sous l'angle du droit, ou plutôt sous l'angle des droits démocratiques. Le metteur en scène, ici, tout comme le documentariste, compte peu, apparaît peu - il accompagne, il propose, tout comme l'autre accompagne, enregistre. (...) Tout le propos est de rejouer des situations vécues - où les droits sont mis en jeu ou en cause (où ils apparaissent, même et surtout s'ils sont bafoués) : le passage d'une frontière, la rencontre avec des militaires, les relations au travail sur un chantier, le projet de partir en exil, le départ, la confrontation au racisme dans la vie quotidienne en Israël. (...) Avi Mograbi n'a pas besoin d'y ajouter un second ou troisième degré de mise en scène : il enregistre le rapport, et ça apparaît, c'est parlant. Alors quelle différence entre le film et son sujet, l'atelier de théâtre ? Il faut clarifier les frontières et organiser les points de passage entre les points de vue et les pratiques. Le théâtre, parce que législatif, met en évidence le conflit entre une fiction simple (personne, personnage) et une réalité complexe (des vies, des gens). C'est la conjuration d'une violence. Le film, pour sa part, et notamment parce qu'il est documentaire, fait plutôt l'inverse. Il enregistre le conflit entre une réalité simple (les scènes filmées, les gens, le travail, les rires) et des fictions complexes (leur violence : celle du théâtre, celle de l'Etat ici et là-bas, celle du droit, celle des rapports sociaux, économiques). Autrement dit, le théâtre comme tentative de libération et le cinéma comme pratique de liberté. Et entre les deux, des individus indissociablement composés de réalité et de fiction." Extraits d'un article de Luc Chessel, in next.liberation.fr, 10/01/2017

Compléments : Entretien avec Avi Mograbi et Chen Alon (19') - "The Rain Is Gone", de Noam Enbar à partir d'images d'"Entre les frontières", Berlinale 2017 - Forum Expanded (16').

Intervenants

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Scénario :
Équipe technique :