Compte Search Menu

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies permettant d’améliorer le contenu de notre site, la réalisation de statistiques de visites, le choix de vos préférences et/ou la gestion de votre compte utilisateur. En savoir plus

Accepter
 

Disponibilité et classement

ou
{{ media.unnormalized_title })

CREATIVE ORCHESTRA, BOLZANO 2007
Anthony BRAXTON + ITALIAN INSTABILE ORCHESTRA

  • Ref. UB7001
  • RAI TRADE, 2008. Enregistrement 2007.

Sans l'accueil triomphal reçu à Moers (1992), festival de jazz cacophonique et laboratoire idéal pour les chercheurs de sons européens (mais aussi pour quelques iconoclastes américains guère en odeur de sainteté dans leur pays), l'Italian Instabile Orchestra n'aurait probablement jamais survécu autant d'années. Sa présence, en 1992, à l'affiche d'une manifestation ayant soutenu par le passé le Globe Unity Orchestra d'Alexander von Schlippenbach et le Kollektief de Willem Breuker, avant de révéler le Vienna Art Orchestra et surtout l'étonnant (et éphémère) Creative Music Orchestra rassemblé par le polysaxophoniste chicagoan Anthony Braxton, devait en effet se révéler décisive quant à l'avenir d'un orchestre fondé en 1990 (il effectuera ses débuts officiels au Europa Jazz Festival de Noci) par le trompettiste (et bugliste) Pino Minafra. «Tout est permis.» Natif de Ruvo, un village des Pouilles, Minafra est apparu sur la scène internationale au début des années 80, à la fois comme un soliste surdoué et comme le leader charismatique de plusieurs formations réputées, dont un fameux Sud Ensemble, sextette (toujours actif) ayant longtemps sévi en Europe (France, Allemagne") et poussé même jusqu'au Canada. «L'Instabile a été conçu dans un seul but, assure ainsi l'intéressé, en finir avec cette idée reçue selon laquelle le jazz transalpin serait globalement conservateur, en ce sens qu'il contribue à accentuer l'aspect folklorique de l'Italie: barcarolles, carpaccio et cannellonis.» De fait, constitué de dix-huit improvisateurs, en position à tout moment de dicter à l'ensemble la conduite à suivre (ce qui le différencie de son équivalent britannique, le London Composer's Orchestra, dirigé de manière autrement rigide par son contrebassiste-chairman: Barry Guy), l'Italian Instabile Orchestra ­ qui doit son appellation un brin fantaisiste à l'un de ses premiers fans: le poète Vittorino Curci ­ se distingue singulièrement des grosses cylindrées expérimentales encore en activité. D'une part, parce qu'il se réfère ouvertement aux diverses racines culturelles «sudistes» des multiples provinces italiennes («Il n'y a pas grand-chose de commun entre la Sardaigne et l'Ombrie, entre la Toscane et le Piémont»); ensuite, parce qu'il se refuse à respecter, musicalement, frontières et catégories: «Si nous avions un slogan, il pourrait se résumer à: tout est permis.» Y compris de monter un Italian Instabile Festival, au pied de la tour de Pise en décembre 1997, ou encore de faire un clin d'oeil à Ornette Coleman par le biais d'un enregistrement ECM: "Skies of Europe" [UI9061], titre d'une suite dédiée notamment à Marcel Duchamp, à Erik Satie, à Marlène Dietrich et à Michelangelo Antonioni, et signée par le pianiste Giorgo Gaslini, vétéran et théoricien respecté du jazz italien (connu également pour avoir composé la BO de la Notte). Salué par Coleman. Depuis, Gaslini a quitté l'Instabile, remplacé par Umberto Petrin. Mais, côté cuivres, les Gianluigi Trovesi, Eugenio Colombo, Carlo Actis Dacto, Guido Mazzon et autres Mario Schiano sont toujours présents et aussi motivés qu'aux premiers temps. L'avisé Ornette d'ailleurs ne s'y est pas trompé, qui, sensible à l'hommage rendu à sa propre symphonie, Skies of America, enregistrée en 1972 avec le concours du London Symphony Orchestra, s'est fendu d'un long texte harmolodique sur le livret du CD précité. Il y affirme en particulier que: «L'Italian Instabile Orchestra est en train de poser les bases de la nouvelle expression créatrice du XXIe siècle.» Une appréciation qui mérite d'être méditée. L'inventeur du free-jazz s'est-il jamais trompé?. [www.liberation.fr]

Interprètes

Pistes

  • 1 Composition No.63
  • 2 Composition No.92 (part 1)
  • 3 Composition No.164 (part 1)
  • 4 Composition No.92 (part 2)
  • 5 Composition No.164 (part 2)
  • 6 Composition No.59