CHOC CLASSICA OCTOBRE 2016

« Embarquez pour un nouveau voyage à la découverte de la musique sacrée inconnue d'Alessandro Scarlatti, où la tradition de la Renaissance se mêle à la sensibilité baroque dans un enregistrement unique et fascinant ! Au coeur de la dernière réalisation d'Odhecaton, la Missa defunctorum pour quatre voix et basse continue. C'est dans cette magnifique partition - enregistrée pour la première fois d'après l'édition critique de Luca Della Libera - que l'écriture principalement contrapuntique cède la place aux choix stylistiques de Scarlatti d'une grande expressivité et d'une force rhétorique, comme dans le cas de l'étonnant Lacrimosa. Le Miserere est également enregistré pour la première fois. Ecrit pour neuf voix pour la Chapelle Sixtine, la partition ne suit le modèle d'Allegri qu'en apparence ; Scarlatti, en réalité, s'en éloigne constamment par son originalité harmonique, sa richesse formelle et son expressivité. Le Magnificat présente une synthèse unique du modèle palestrinien et du langage expressif du XVIIIe siècle. Dans cette partition, Scarlatti exploite la grande richesse et la variété du texte, en particulier la relation entre les mots et les sphères émotionnelle et descriptive. »https://outhere-music.com/fr/albums/missa-defuntorum-magnificat-miserere-sa-lve-regina-a-398

On ne connait pas avec exactitude la destination de la Missa defunctorum de 1717. Sa date de composition coïncide avec la mort prématurée de l'héritier au trône habsbourgeois, l'archiduc Leopold, à l'âge de six mois. Scarlatti avait d'ailleurs déjà composé une sérénade à l'occasion de la naissance de ce fils tant attendu. Cette messe de requiem allie l'écriture contrapuntique avec l'art de la mélodie à la napolitaine qui commence à se faire jour. L'oeuvre est écrite dans la tonalité de ré mineur et combine des accents empruntés au chant grégorien avec des harmonies d'une grande modernité pour le début du 18ème siècle. Le Lacrimosa est point culminant de cette messe. Le compositeur y utilise un tétracorde descendant, donnant ainsi une force expressive particulière à cette partie de l'office.