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HAMASAKI
Ikue ASAZAKI & DAIKICHI YOSHIDA

  • Ref. MX4424
  • HIGH CONTRAST RECORDINGS (JPN), 2007.

Il est de ces mélanges improbables qui, sur le papier, font hausser les sourcils. " Hamazaki " est une collaboration entre Ikue Asazaki, chanteuse des îles Amami, et le joueur japonais de sitar Daikichi Yoshida. Bien que considérée comme l'une des plus vénérables représentantes de la chanson Amami, Ikue Asazaki est également déjà accoutumée aux projets de fusion, comme par exemple celui qu'elle réalisa pour l'Anime " Samurai Champloo ", et qui fit sa popularité parmi un public jeune peu intéressé jusque là par la musique traditionnelle. Elle possède en effet une voix qui transcende les traditions, et si ses inflexions sont typiques de ses origines, la force de caractère qu'elle y ajoute n'appartient qu'à elle. Daikichi Yoshida, de son côté est un habitué des musiques alternatives japonaises, ayant collaboré à des projets de tous styles et avec des gens de tous horizons comme Alaya Vijana, Keiji Haino, Yoshimi et ATR des Boredoms (au sein du groupe Psycho Baba), le saxophoniste Kazutoki Umezu et Sitar Tah! pour n'en citer que quelques-uns uns.

La modernité de la fusion et le respect de la tradition sont deux manières opposées et difficilement conciliables d'envisager la musique du monde. Si l'on n'a aujourd'hui que peu de mal à accepter des mariages aussi tirés par les cheveux que celui de la Bretagne et du jazz, du folklore mongol et de la techno, un mélange comme celui qui compose ce disque peut encore sembler difficile à digérer. La rencontre de la chanson traditionnelle Amami et de la musique indienne est en effet ici encore complexifiée par la volonté d'inclure un certain nombre d'autres traditions: le Pansori coréen, le jeu de gorge mongol, les steel drums des caraïbes, et surtout un orchestre de Gamelan indonésien. C'est au final ce dernier qui mène la plupart des morceaux, imposant son rythme et son découpage à l'album. Comme sur l'album " Sun " de la chanteuse japonaise UA, sur lequel a également travaillé Daikichi Yoshida, l'orchestre de gamelan se révèle un excellent, quoique inattendu, accompagnement à la chanson. D'autres projets ont démontré que c'est parfois à travers la fusion que des traditions comme la chanson Amami, comme celle d'Okinawa avant elle, peut non seulement survivre, mais évoluer et se développer sans risque de sclérose et de muséification. Il faut toutefois avouer que peu d'exemples de fusion sont aussi convaincants que ce disque, où chaque élément traditionnel est brillamment et respectueusement utilisé comme une composante d'un nouveau vocabulaire commun. Ikue Asazaki a jusqu'ici régulièrement collaboré avec des musiciens non-traditionnels, et utilisé comme arrangement pour ses chansons une forme de musique new-age assez douloureuse. Cette collaboration avec Yoshida l'emmène dans des contrées sonores bien plus aventureuses, et aux résultats bien plus fructueux. Si elle prend quelques distances par rapport à la tradition des îles Amami ou Okinawa, son disque n'en devient que plus personnel, plus étonnant. Placé dans l'impossibilité de situer réellement l'album, l'auditeur doit le juger autrement, comme une oeuvre personnelle, et non plus comme un héritage. Son étrange beauté n'en devient que plus particulière. (bd)

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Pistes

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  • 3 Sound from Hamasaki
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  • 5 Sound from Chijuryahama
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  • 8 Sound from Katetenuinakunshu
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  • 11 Sound from Senguromui
  • 12 Sound from Chijuryamaha
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