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BETWEEN NECK & STOM
Andrea BELFI

  • Ref. XB300I
  • HÄPNA, 2006.

Et hop, un musicien italien de plus sur le label Häpna. Après Giuseppe Ielasi et le groupe 3/4HadBeenEliminated, c'est Andréa Belfi qui voit ici son second album solo publié par le label suédois. Tout cela n'est pas forcément un hasard puisque Valerio Tricoli et Stefano Pilia ( de 3/4HadBeenEliminated) se retrouvent tous deux sur ce disque. Il faut reconnaître que cette scène, cette famille, issue entre autres du label italien Bowindo, et aujourd'hui répercutée sur des labels comme Last Visible Dog ou Häpna, est une des scènes les plus intéressantes du moment. Mélangeant allègrement l'expérimentation, l'improvisation et une vision assez large de la chanson, tous ces gens produisent une musique qui est à la fois difficile à catégoriser et immédiatement reconnaissable. Si on évoque souvent à leur propos ( et souvent à raison ) une filiation avec Mark Hollis, l'ex-Talk Talk, ou Graham Sutton, l'ex-Bark Psychosis, ainsi que Dean Roberts, l'ex-White Winged Moth, c'est ici Robert Wyatt, l'ex-Soft Machine, qui peut venir compléter la trilogie tutélaire de ce disque. On peut entendre quelque chose de Wyatt dans les voix éthérées, fantomatiques, haut-perchées, au bord ducraquement, qui flottent de ce de là au dessus de cet album. Il y a quelque chose de " Rock Bottom " dans des morceaux comme " sleeping with extraevil " ou " Broken shoes ". Comme Wyatt, Belfi est un batteur devenu soliste, et comme lui, il a gardé ce goût pour la percussion, toujours un peu en retrait du rythme, plus tonalité que métrique, plus free-jazz que strict martèlement. Le rythme ne reste d'ailleurs jamais bien longtemps en avant, alternant dans un aller-retour presque systématique avec les couches plus flottantes de la musique, avec le flux grinçant mais léger que constitue le reste de l'instrumentation. Ces autres éléments, guitares, cymbales, accordéon, mélodica, cuivres, même les field-recordings, ont tous ce son à prédominance métallique qu'on trouve bizarrement plus dans le jazz que dans le rock. Ils sont triturés dans un sens puis l'autre, évoquant tantôt le jazz " planant "d'un label comme ECM à la fin des années septante, et tantôt une modernité plus portée sur la distorsion et la manipulation informatique. Le résultat s'en trouve quelquefois flou, irrésolu et contribue à faire de ce disque un album qu'on se sent obligé de réécouter plusieurs fois d'affilée. On s'est encore bien fait attraper ! (bd)

Interprètes

Pistes

  • 1 Sandglass
  • 2 Extraevil
  • 3 Broken shoes
  • 4 Sleeping with the extraevil
  • 5 Her own desert
  • 6 Footprints