Deux relations à la mort sont représentées, en tant que questionnements — par l’attente et par l’art —, ainsi que l’échec partiel d’un documentaire sur l’attente. Il s’agirait plutôt d’un documentaire sur l’échec d’un documentaire sur l’attente entendue par André Breton. Elle ne se prend pas sur le vif, on ne peut que la rejouer, la représenter, d’autant plus qu’elle est menacée de disparition. Interroger l’attente me permet d’interroger parallèlement, corollairement, la patience du sujet, élémentaire dans l’attente entendue par Breton : j’en viens donc à traiter de la consommation du cinéma et de la musique, dans laquelle cette patience se révèle à nouveau élémentaire. Le montage opéré m’a permis d’insister sur les mécanismes de l’interruption du sérieux dans le divertissement et celui de l’interruption de l’attente par la distraction, transversaux en ce sens qu’ils annulent le questionnement ontologique et le potentiel poétique.

Une projection de Jean Delaunay dans le cadre d’une présentation pour l’obtention du diplôme des Beaux-Arts (ARBA Bruxelles).

Durée : 28 minutes.