Échapper au vide
01 > 29/09/2018 du mardi au samedi de 12h00 à 17h00 - Pointculture Louvain-la-Neuve
Cet évènement est terminé !
Héloise Rouard et Jean-François Flamey ont la peur du vide en commun. Pour y échapper, tous deux le remplissent de matières qui semblent traversées par un courant électrique chez elle, par une mise en culture organique chez lui.
Bousculant bien souvent les habitudes perceptives du spectateur, tous deux sont animés par le besoin de creuser l’image et de partir ainsi à la recherche d’un contenu insoupçonné. Chez Héloise Rouard, cette démarche est mise au service de la capacité qu’a l’image de nous projeter spatialement. Chez Jean-François Flamey sur la capacité de porter un récit tout droit sorti d’un rêve. Lors de cette exposition, quelque-chose va peut-être se révéler…
Héloïse Rouard (née en 1985, vit à Ciney)
Il y a 4 ans, créer des images est devenu vital et compulsif.
A travers son travail, Héloïse Rouard nous parle d’expérience magnétique, celle qui la pousse à occulter sa peur du vide. Dans ses recherches, on retrouve le cosmos, le chaos, ou encore le mouvement des vagues.
Concernant son processus de création, elle capte la majorité de ses images avec son smartphone. à cet instant, c’est une matière première, une forme plastique qui se révèle progressivement au fil des manipulations. Le son fait partie intégrante de ses inspirations. Ce qu’elle aime, c’est créer des univers en 3D, des espaces remplis d’émotions et de sensations en collaborant avec d’autres artistes et surtout peu importe le résultat final. Ce qu’elle recherche, c’est atteindre une forme d’intensité fascinante, celle qui vous prend aux tripes.
Jean-François Flamey (né en 1972, vit et travaille à Namur)
Tout gamin, Jean-François Flamey fut culturellement nourri autant par les albums photos de ses parents et grands-parents qui documentaient abondamment la famille que par les disques vinyles - et leurs pochettes - bien plus nombreux à la maison que les livres.
C'est naturellement qu'il fut disquaire et manager d'un label indépendant. Si porter la parole des autres lui est très tôt apparu comme une évidence, son besoin d’expression personnel est également bien présent. Sa première porte d'entrée fut le design sonore tandis que la voie de la photographie s'est imposée par la suite. L’immédiateté de l’acte photographique et son pouvoir d'évocation l'ont en effet emporté sur la recherche plus cérébrale et répétitive autour du son.
"Tout comme dans notre
quotidien, il y a dans mes images nombre de ratés et de sujets abîmés. Tout
comme dans nos rêves ou nos états hypnagogiques, il y a des instants fantasmés,
des messages incomplets ou brouillés. Le tout donnant à voir une déconstruction
des évidences et toute une série de non-dits.
Photos numériques, argentiques ou Polaroid, certaines sont livrées à l'état brut, tandis que d’autres sont manipulées à la main, dans une envie de dépasser la seule représentation du contenu de l'image et lui donner une matérialité pour l'emmener vers une nouvelle lecture possible. Le but avoué est de pousser le spectateur vers une construction mentale, l’amener à inventer sa propre histoire à partir de son propre imaginaire, celui qui décide de tout comme l’écrivait si judicieusement Blaise Pascal.
Quand il s’agit de montrer mon travail sous la forme d’une exposition ou d’une publication, il me plait de juxtaposer des images qui n’ont a priori aucune relation entre elles, de les assembler, d’y chercher des combinaisons, de jouer avec les types de papiers."
Vernissage le samedi 1er septembre, de 15h à 18h.
Rencontre avec les artistes autour du rapport analogique/numérique de la photographie et le décloisonnement des techniques/pratiques, le mercredi 26 septembre à 18h.
Où et quand
-
01 > 29/09/2018 du mardi au samedi de 12h00 à 17h00 - Pointculture Louvain-la-Neuve