URBNexpo à Bruxelles
08/02 > 17/04/2018 du mardi au samedi - PointCulture Bruxelles
Cet évènement est terminé !
Les
artistes invités ont en commun de
cultiver un rapport particulier à la ville, qui les inspire et
nourrit leur œuvre.
Avec Martin Soumagne, Charles-Henry Sommelette, Samuel Coisne, Léa Mayer, Katherine Longly, Jeroen Hollander, Emmanuel Bayon, Guy Remy Vandenbulcke, Daniel Locus, Corinne Lecot, Gaëtan Lino et Martha Regueiro, Nathan Dontaine alias Nobodeezz, Aurore d’Utopie – asbl TOUT, Thomas Mazzarella, Marion Fabien, Florence Dendooven, Coralie De Bondt, Malgorzata Olchowska, Thierry Hanse.
Visite guidée gratuite sur rendez-vous, tout public. La visite guidée se réserve via le Service éducatif : service.educatif@pointculture.be - 02/737 19 06.
Plus d'infos sur les artistes :
Florence Dendooven
Née en 91,
A étudié à l’école supérieur des Arts de Mons Arts2
Vit à Mons où elle exprime son art via différents procédés
« Perspectives perdues » est un ensemble de douze dessins de l‘artiste montoise Florence Dendooven dédiés aux architectures passées délibérément détruites par l’Homme. Que ce soit pour des raisons esthétiques, politiques, pour causes frauduleuses, de guerre, voire par manque d’estime ou pure inconscience, chacune de ces constructions fait partie pour elle d’un patrimoine gâché.
Réalisées à l’encre sur pastel gras, chacune des oeuvres de la série naît d’un même procédé créatif. Les bâtiments émergent en négatif, grattés de la surface noire du fond, comme « surgissant de l’oubli » selon les mots de l’artiste.
Marion Fabien
Née en 84,
A étudié la Sculpture à l’ENSAV La
Cambre
Vit à Bruxelles où elle pratique la Sculpture en céramique
Gros oeuvres, le titre de cette série commencée en 2013 par Marion Fabien et quelques photos de chantier présentées à part nous mettent sur la piste : ces compositions ne sont pas si abstraites qu’elles paraissent. « Ces sculptures s’inspirent de photographies que j’ai réalisées dans le chantier de la plus haute tour d’habitation de Belgique, Quai des Péniches à Bruxelles. Ce projet immobilier est un des nombreux exemples de la gentrification de la ville – aux dépens de lieux de vie et d’espaces alternatifs de création tels que La Compilothèque. Je ne me suis pas intéressée au résultat et aux prouesses architecturales, mais au chantier lui-même. Chaque jour, dans cette tour, les aménagements changeaient. Mon intérêt s’est porté sur de petites choses aux qualités sculpturales évidentes ignorées par les ouvriers. La céramique implique des notions de temps très importantes (réalisation, séchage, cuisson, émaillage) qui s’opposent à la précarité des installations du chantier. »
Thomas Mazzarella
Né en 83,
A étudié à l’Académie
des Beaux-Arts de Liège
Vit et travaille à Bruxelles où il pratique la
peinture
L’artiste est un boulimique d’images, de sons, de textes. Ses sources d’inspiration sont foisonnantes, la peinture américaine, les primitifs flamands, Henry Darger, l’art brut en général… Il joue avec tout ça de manière singulière et pratique des greffes avec le monde qu’il a sous les yeux. Sans doute puise-t-il aussi dans les traces laissées par l’immersion totale dans le design de jeux vidéo, pas tellement au niveau des esthétiques, plutôt du côté d’un rapport spécial à l’espace et du goût pour les immobilités hypnotiques.
Aurore d’Utopie – asbl TOUT
Paul Gonze, alias Aurore d’Utopie, Unalala Bwana, Léontine van Droom, Frans Desrêveux, Krépuscula Kochmarsky, Donald Ream… joue à l’anartiste papowète et au romanteur plasticœur quand il ne cumule pas les fonctions de cheville paresseuse et tête rêveuse de l’asbl « TOUT... les rêves se vivent-ils ? »Nathan Dontaine alias Nobody
Étudie à l’Académie des
Beaux-Arts de Liège
Vit à Liège où il peint à l’aide
de pochoir le visage de M. No Problemo
Mr. No Problemo est une photographie et sa retranscription en pochoir : il s’agit du portrait d’un sans-abri photographié en gros plan sous une lumière claire, devant de hauts escaliers esquissant un cadre triangulaire subtil autour de la personne. L’œuvre de Nathan Dontaine pourrait être qualifiée d’une forme contemporaine du réalisme social. À l’ère post-industrielle de nombreux citoyens sont touchés par le chômage ou par le manque de logement. En représentant le peuple dans sa vie quotidienne il leur offre un regard humain et réaliste, à la fois fier et résigné.
Gaëtan Lino et Martha Regueiro & Samacande
Gaëtan Lino
Né en 77
Vit et travaille au sein de la radio 48FM à Liège
Martha Regueiro
A étudié à l'Université Libre de Liège
Vit et travaille au sein de la radio 48FM à Liège
Boom
Bap sur Meuse, tel qu’il sera montré dans l’URBNexpo, n’est pas juste
une création radio, pas juste un dispositif de diffusion
original, c’est-à-dire des anciens casques de coiffeur transformés par
Samarc’ondes (sous réserve).
Boom Bap sur Meuse est un mélange des
deux éléments, ce qui en fait une œuvre à part entière : une
installation sonore. Les réalisateurs de BBSM s’appuient sur le terrain
et non sur le studio. Ils construisent une narration à partir
d’enregistrements de terrain (field recording), ainsi que
d’enregistrements musicaux et quelques archives.
Corinne Lecot
Née en 60,
A étudié à l’Académie des Beaux-Arts
Vit et travaille à Bruxelles où elle pratique la photographie et la peinture
À la limite du pictural et du photographique, cette image a été isolée de la série « Travelling » à laquelle elle appartient. D’habitude, elle cohabite avec seize autres photographies qui s’emparent du quotidien et qui par leur répétition, font écho à la routine de nos vies humaines, de nos vies urbaines.
Le jeu des regards est complexe, les personnages oscillent tous entre le statut de voyeur et celui de regardé. L’image met en exergue, dans le réseau souterrain des villes, les réseaux humains incessants qui se tissent, les rencontres fortuites et éphémères qui s’opèrent à travers le regard. En tant que spectateurs, nous n’échappons pas non plus à cette rencontre oculaire. Le personnage à droite, casque posé sur les oreilles, nous observe l’air absent. De notre confortable statut de voyeur, nous vacillons nous aussi.
Daniel Locus
A étudié à l’Institut des Arts de Diffusion
Vit et travaille à Ixelles où il pratique la
photographie
Une intervention de Daniel Locus sur le site de Wolubilis (2006-2007). 999 diapositives, 12 projecteurs, écrans translucides. L’idée de départ ; projeter sur les murs du Centre culturel de Woluwé-Saint-Lambert, le Wolubilis, des photos de la commune accompagnées de chiffres, de mots, de formes et de couleurs. La ville réécrite en équations. Un jeu et une réflexion ironique (999 renvoie aux techniques de prix pratiquées dans le commerce), incisive et parfois cynique sur l’usage de la ville, de sa signalétique, de sa signification graphique et humaine. L’expo elle-même a été réalisée sous forme d’images fixes retravaillées en vidéo. Il est question de déconstruire les évidences, d’apprécier chaque détail dans sa forme propre.
Guy Remy Vandenbulcke
Né en
52,
A étudié
à l’université de Liège et à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles
Vit et
travaille à Bruxelles où il pratique la peinture
La dynamique du tableau anticipe sur le fait que les rares espaces vides ne le resteront pas longtemps. Cette sensation entraîne un questionnement sur le point de vue, plus exactement sur la nature de l’observateur. Il y a un vertige dans ce regard de biais, de dessous, dans sa virtuosité même où s’abîme l’instant.
Emmanuel Bayon
Né en 88,
A étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai
Vit à où il effectue ses actions de réparation
Le rouge perçant accroche le regard, effaçant presque la présence des anciennes palettes sur lesquelles sont fixées les nouvelles planches de bois couleur sang. Le contraste entre le bâtiment entretenu à droite et l’espace délabré réservé aux affiches à gauche est saisissant, comme si les planches rouges venaient accentuer la césure entre deux univers, ayant pour objectif de se faire remarquer et de nous parler d’un espace public qu’il est urgent de soigner. C’est donc moins la dimension esthétique qui importe dans les créations du jeune tournaisien que l’approche citoyenne et collective de sa démarche. Soigneur de ville, infirmier des rues, chirurgien urbain, panseur (les qualificatifs sont nombreux), Emmanuel Bayon alias Manu-Tention aurait-il inventé un nouveau concept, celui d’artiste de la voie publique ?
Jeroen Hollander
Né en 76,
A étudié à l’Université de Breda
des Sciences Appliquées
Vit à Bruxelles où il pratique le
dessin de réseaux de transports en commun inexistants et imaginaires
À la conjonction d’une réalité physique connue de tous (la ville et son réseau de transport public) et d’un espace de représentation purement mental/abstrait, le travail de Jeroen Hollander nous montre ce réseau comme un ensemble d’articulations essentielles et structurantes, mais aussi quelque part, comme un système circulatoire qui irrigue la cité et la maintient en vie. Pris dans le maillage serré des courbes et arabesques, des tracés qui se croisent et s’entrecroisent, dessinant au passage les formes les plus variées, le spectateur ressent « presque » en son for intérieur, ce sentiment de fébrilité si caractéristique de la vie en ville.
Katherine Longly
Née en
80,
A
étudié la photographie à l’école de photo d’Agnès Varda, la communication à
l’IHECS et l’anthropologie à l’ULB
Vit et
travaille à Bruxelles où elle pratique la photographie et fait des
interventions artistiques
Son travail est souvent photographique, mais ce n’est pas une relation exclusive ; elle s’autorise des incursions dans d’autres langages, comme la peinture ou le street art, pour autant que cela serve son propos.
Son travail a été récompensé par divers prix, publications et expositions en Belgique et à l’étranger. Elle a également pris part à plusieurs résidences artistiques (Chine, France, Japon).
Léa Mayer
Née en 87,
A étudié l’ENSAV La Cambre
Vit et
travaille à Bruxelles où elle pratique le dessin
Léa
Mayer mène un travail de collectage au long cours, sur Internet, en
divers lieux, spontanément ou en résidence d’artiste (l’Espace Destrier à
Evere). Elle recueille ces rémanences de paysages, flux de diversités.
Léa
Mayer fixe ça à l’aquarelle, finement, restituant la fragilité des
mémoires. Des bulles précieuses prêtes à s’estomper. Enluminées. Sur des
fragments de plaques de plâtre. Des supports mobiles comme les vestiges
d’une maison virtuelle.
Samuel Coisne
Né en 1980,
A étudié à l’École nationale supérieure des Arts plastiques et visuels de Mons.
Vit et travaille à Bruxelles où il pratique la sculpture, l’installation, la
photographie, etc.
Samuel Coisne, jeune artiste français ayant
grandi et étudié en Belgique, fait état d’une sensibilité et d’un monde
bien singuliers.
Ce sont des bouts de bois cassés – du contreplaqué :
tout sauf un bois noble ! Et pourtant il suffit de froncer un peu les
yeux, de se laisser aller une fraction de seconde, pour qu’une autre
réalité voie le jour. On suit du regard les différentes lignes de la
brisure et on distingue alors une ligne d’horizon ou bien encore la
ligne du sol séparant la terre de l’air. Les différentes couches fines
du bois brisé deviennent les différents plans d’un paysage vu « en coupe
» : un sous-sol profond, un ciel dégagé et, entre les deux, la skyline
d’une ville vue de loin…
Charles-Henry Sommelette
Né en 84,
A étudié à l’Académie
des Beaux-Arts de Liège
Vit et travaille à Durbuy où il
pratique le dessin et la peinture
La banalité la plus prosaïque peut rapidement devenir fantastique si on y apporte le regard adéquat. C’est le processus qu’applique Charles-Henry Sommelette aux paysages de son environnement proche, les alentours de son village, les routes de campagne, les jardins, les frictions entre une nature domestiquée et les traces d’une humanité absente.
Dans des dessins de grande taille, réalisés au fusain dans des nuances de gris et de noir, l’artiste reproduit un quotidien sans histoire, comme aperçu par une fenêtre à l’arrière d’une maison anonyme.
Martin Soumagne
Le fond de la photographie est un mur noir dans l’obscurité de la nuit sur lequel sont peints les contours lumineux de la lettre « V ». Par terre contre le mur reposent quelques vagues objets, dont un sac en plastique. Entre le « V » et le sachet, on devine un rayon de lumière jaunâtre, quasi transparent. En observant de plus près on comprend qu’il s’agit d’une personne debout. On distingue ses jambes couvertes jusqu’aux genoux par un short et des baskets aux pieds. Cette présence spectrale, sans doute l’auteur du « V », première lettre d’un mot qui suivra à l’aide d’un spray can invisible dans l’obscurité. La technique de la longue exposition permet de rendre perceptibles des couleurs et de la clarté invisibles à l’œil nu dans ces conditions. Il s’agit ici d’une manière subjective de percevoir la vie urbaine nocturne par Martin Soumagne
Malgorzata Maria Olchowska
Malgorzata Maria Olchowska (b.1982/PL) lives and works in Belgium (Antwerp/Gent).
She obtained Master of Architecture diploma from TU Delft (NL) in 2007 and since then she was working as an architect inter at De Vylder Vinck Tailieu, Murmuur and Bovenbouw architecture.
At this moment she is teaching at Gent University, Sint Lucas Gent and at Riga University Of Business, Arts and Technology.
Works for Brussel:
Facades (I-IV) is a series of prints which has their origin in stories I come across when visiting places. The cities are a part of my past or at least bear the traces of the past. Cities are like people who constantly go through transformations and adaptations. These transformations may be discovered in the layers of the urban fabric and on houses’ facades. The facades are like faces of old people touched by time…. memory and different layers of recollections. When they start overlapping with each other they create a new face/ façade… reality is being viewed with traces of memories layered upon impressions….
Thierry Hanse
Né en 85,
A étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Liège,
Vit et travaille à Liège où il pratique la peinture.
La sélection de peintures présentées dans le cadre de cette exposition, s’étale sur plusieurs années de recherche. Certaines peintures de jeunesse, plus hésitantes, révèlent déjà cette fascination pour le milieu urbain.
Ce travail a pris la direction d’une série, que j’ai finalement nommé « Errances Nocturnes ».
En me concentrant presque exclusivement sur la ville de nuit, ces « errances » pourraient être considérées comme une « ode » à ce moment particulier, à ses ambiances, son silence, et aux forces des impressions qui peuvent s’en dégager.
Temps fort, les vernissages dans différents PointCulture accueilleront des performances live, des ateliers ou encore des promenades en ville. Histoire de montrer au public ce qui aiguise le regard et déclenche l’envie de créer.
URBN s’expose pour le plus grand plaisir des petits et grands.
Au programme pour les plus jeunes, des fresques collectives, de grands tableaux noirs pour dessiner la ville en couleurs et/ou des jeux de construction. A chaque PointCulture, son activité propre pour les plus jeunes. Renseignez-vous sur PointCulture.be
URBNexpo est un projet mené en collaboration avec l’Artothèque de Wolubilis et la Libre.
Ces expositions rassemblent divers artistes qui s’inspirent de l’environnement urbain pour créer leurs oeuvres. Ils seront exposés dans les différents PointCulture à Bruxelles et en Wallonie.
Où et quand
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Cet article fait partie du dossier URBNexpo à PointCulture.
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