L'Écran des Possibles
L’objectif du projet par Virginie Hess - Ecoscenique
Certains documentaires jouent un rôle clé d'éveilleurs de conscience et de moteurs de l'action. Nombreux sont ceux qui, à la sortie d'une projection inspirante, souhaitent entamer une transformation, réadapter leurs comportements aux défis de demain, voire engager leur organisation, leur quartier, leur commune sur la voie du changement.
L'Écran des Possibles propose des séances de cinéma "clé sur porte" comprenant une projection suivie de débats, d'échanges et de rencontres avec des acteurs locaux en mouvement. Tous les ingrédients nécessaires pour susciter l'envie de bouger à son tour !
Cette mise en mouvement est la finalité principale du projet qui repose sur 3 volets :
- La création d'un catalogue de films regroupant une série de courts et de longs métrages axés sur la transition écologique et sociale.
- La création et la mise à disposition de mallettes, contenant les films en support DVD, un livret pédagogique et éventuellement du matériel de projection, aux associations, communes, écoles, CPAS, centres culturels, collectifs citoyens, entreprises, etc. qui souhaitent organiser des séances de projection locales.
- La mise en évidence, lors de ces projections, des solutions locales et/ou régionales existantes ou en projet qui apportent des réponses concrètes aux problématiques soulevées dans les documentaires, et l'accompagnement de dynamiques lancées dans la foulée des séances de film.
Travail de sélection de films par Frédérique Müller - PointCulture
Le catalogue de films disponibles est régulièrement enrichi de films. Il est le fruit d’un travail continu de sélection (et de négociation avec les ayants droit).
La liste de films ayant trait aux thématiques liées aux enjeux environnementaux est immense, aussi, il a fallu poser un cadre pour effectuer des choix. Le critère déterminant est lié à la manière dont le spectateur reçoit le film. Ce dernier doit faciliter la mise en action. Sont donc retenus les films qui proposent des pistes concrètes de passage à l’action et de mise en mouvement mais surtout, nous tenons à proposer des films qui laissent de la place aux échanges.
Nous évitons donc les discours trop proches du ton de l’enquête ou de la démonstration, qui sont moins adaptés au projet car la masse de données divulguées et l’objectif informatif du film se prêtent difficilement aux échanges d’idées. Au terme de la projection, le spectateur doit en effet digérer les informations reçues, les organiser, et a surtout été invité à comprendre, prendre note, voire découvrir la complexité d’une question. Le temps qui suit la projection, encore envahi par une focalisation sur un factuel à prendre pour fait, n’est pas vraiment propice à la réflexion collective et enthousiaste sur les solutions concrètes, locales, les idées novatrices…
L’idée, avec ce projet, est que le film ne soit pas considéré comme un exposé exhaustif d’un sujet, mais plutôt qu’il s’exprime en « je » ou en « nous » pour laisser le spectateur libre de faire son propre chemin. C’est à dessein que les films retenus sont souvent des portraits ou des réflexions. Ils laissent des espaces creux à construire à l’issue du film, des questions à se poser. Ils laissent aussi de la place au débat contradictoire, aux hors-pistes, aux idées originales, aux échanges d’idées, aux rebonds et digressions, aux émotions aussi… à tout ce qui est mobilisé dans une mise en mouvement, que ce soit collectivement ou individuellement
Le film n’est ici pas une fin en soi mais une étape dans un processus parfois plus long.