Une playlist qui débutera par un tonitruant "cocorico !", puisqu'elle s'ouvre sur le retour d'un des meilleurs groupes de notre plat pays. Un huitième album dont la teneur ne surprendra certes pas les fans du combo, mais c'est avec un plaisir non dissimulé qu'ils découvriront ces nouvelles plages ambiantes, parsemées d'une pléthore d'instruments essentiellement acoustiques et habitées de diverses voix - pour la plupart sous forme de "spoken words". A son habitude, le sieur Mathoul orchestre savamment les contributions étrangères qui font de '48 Cameras' un collectif à l'échelle mondiale : on y retrouve entre autre Charlemagne Palestine, Michael Gira (des habitués), ainsi qu'Andy Cairns ("Therapy") ou encore la chanteuse américaine Sandy Dillon... (Pour les curieux, on peut évoquer "Tuxedomoon", "Nurse with wound", "Coil", "Genesis P-Orridge", "Désaccord majeur"...)

Groupe belge.
"Bien avant qu'Internet n'invente le village global et autorise couramment les collaborations virtuelles entre musiciens éparpillés sur la planète, 48 Cameras écrivait déjà, dès 1985, sans se croiser, sans se toucher. On raconte même que certains membres de ce collectif mouvant (auquel se sont ajoutés à l'occasion aussi bien l'égérie warholienne Gérard Malanga que Rodolphe Burger, l'immense Michael Gira des Swans que l'écorchée Sandy Dillon) ne se sont jamais même rencontrés, malgré huit albums communs, pensés et travaillés entre New York, Montpellier, Bruxelles, Londres ou San Francisco."