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Pointculture_cms | critique

PLAYS FATS WALLER

publié le

Merveilleuse résurgence de la musique du génial « Clown » du piano.

Merveilleuse résurgence de la musique du génial « Clown » du piano.
Comme tous les clowns, derrière les gags se cachent beaucoup de drames inachevés.
Je crois que le maître du « stride » piano n’aurait pas désavoué les acrobaties pianistiques, trombonistiques, guitaristiques et autres dont vous vous régalerez sur ce CD.
C’est comme si ces habitués de la stridence, du son déchiré voulaient vous charmer, vous faire croire à un retour à la sagesse, bref, vous décevoir. Mais ne vous y laissez pas prendre : tout en respectant, et même en rafraîchissant les phrasés de Fats Waller, Aki Takase apporte un surcroît d’impertinence : ses doigts nerveux nous font pressentir cette pertinence du clown.
Ses complices sont là pour faire vaciller cet édifice, mais point ! Tel un phare nippon dans la tornade, la Dame tient bon, et c’est ce contraste entre «l’entertainment» et sa dérision qui est délicieux.
Je ne vous dis rien des roucoulades de Chadbourne…
(Michel Wulput, Discobus 2)


En harmonie avec l’humour, la ruse et l’ironie non sarcastique du truculent pianiste, ce sextet revisite et transporte l’univers si particulier dans une époque en constante mutation : la nôtre.
Et surprise, il ne souffre pas d’anachronisme; mieux, il se prête avec charme aux turbulences que lui font subir ces six iconoclastes de génie. Aux délicieux sarcasmes du trombone, répondent des attaques ‘ dolphiennes ‘ de la clarinette basse, elles-mêmes ponctuées par une trompette très ‘ armstrongienne ‘, sans oublier la frappe inventive de l’inclassable batteur Paul Lovens.
Le « docteur » Chadbourne, étonnamment, assume outre tout naturellement la guitare et le banjo, la délicate partie chantée, avec un humour très roboratif, singeant Fats et Louis avec faconde. Dirigé par la pianiste très inspirée, cet ensemble fait ressortir, d’un coup de baguette magique, l’esprit de l’incroyable « entertainer » et ainsi renaître l’enchantement !
(Lionel Charlier, Seraing)

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