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Pointculture_cms | critique

ALCACHOFA

publié le

Ricardo Villalobos est né à Santiago d’un père chilien et d’une mère allemande mais, suite à l’exil de ses parents découlant du coup d’état d’Augusto Pinochet en 1973, il a grandi à Berlin. À l’âge de dix ans il apprend à jouer des bongos et des […]

Disponible en CD ou en triple twelve inch (avec deux tracklistings légèrement différents pour les deux supports), son premier album Alcachofa (Artichaut, en espagnol) ne sort qu’en 2003. Au cours des dix années précédentes, de 1993 à 2002, ce ne sont pas moins de quatorze maxis (aux titres parfois très évocateurs comme 808 The Bass Queen et Ibiza 99) qui auront précédé cette première sortie d’un autre format, d’une autre durée (presque quatre-vingt minutes au total, ici). À l’image de la manière dont on déguste – « feuille » après « feuille », bractée après bractée – l’inflorescence en capitule de la plante qui donne son nom au disque, l’auditeur peut écouter morceau après morceau comment chacun de ceux-ci se déploie et apporte sa nuance du mélange de techno minimale, de glitch / clicks & cuts et de house qui définit l’ensemble du disque. On s’aperçoit assez vite qu’Alcachofa peu faire office de disque multi-usages et multi-situations : disque de danse, disque d’écoute (attentive, posée) ou musique en toile de fond. Quand on y prête vraiment l’oreille, il frappe par l’aisance de son orchestrateur, par la manière organique dont il arrive à faire accepter la monotonie et le jusqu’au-boutisme en leur faisant éviter, par de subtils micro-évènements, l’écueil de l’ennui. Du coup, c’est comme si la notion de temps se floutait pour laisser place à une jouissance des durées proche d’une douce hypnose.

Philippe Delvosalle

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