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Pointculture_cms | critique

COMPLETE MOTOWN SINGLES, VOL.9: 1969 (THE)

publié le

La Médiathèque enrichit sa collection « Rhythm and blues / Soul / Disco » de deux nouveaux volumes d’anthologie consacrés au label Motown, les volumes8 (1968) et 9 (1969).

 

moLa Médiathèque enrichit sa collection « Rhythm and blues / Soul / Disco » de deux nouveaux volumes d’anthologie consacrés au label Motown, les volumes8 (1968) et 9 (1969).

Les amateurs du genre se réjouiront doublement : d’abord, ce n’est pas peu de chose que de revivre, à travers 120 singles par volume et par année, l’épopée du rhythm and blues, de la soul et du disco version Tamla Motown, pilier de la musique afro-américaine des années 60 à nos jours (www.motown.com); ensuite, chaque volume est une petite merveille d’édition discographique, un véritable défi au téléchargement. Car on a bel et bien envie d’avoir l’objet en main avec sa couverture cartonnée, une reliure à toute épreuve y compris celle de l’île déserte, et tout ce qu’il contient: un 45 tours de Marvin Gaye en ouverture du volume8, un autre des Jackson5 dans le volume9 (ressortez votre platine vinyle si ce n’est déjà fait), 6CD dans chaque ensemble et 140 pages de notices (en anglais) pour commenter les singles un à un.

Bref, ce sont de véritables documents musicologiques qui nous sont présentés pour célébrer un label et surtout pour rendre honneur à deux genres musicaux - le rhythm and blues et la soul - véritables geysers issus du blues et du gospel, toniques jaillissements qui, dans les ordonnances des médecins, prévaudraient avantageusement sur les antidépresseurs, avec l’indication: « Vous m’avalerez trente singles Motown par jour, à répartir au choix pendant la journée, de préférence en dehors des repas - ce qui vaut mieux si vous vous mettez à danser ». Car il est vrai qu’il s’agit essentiellement de musiques qui suscitent le mouvement, le déplacement, la bougeotte, bref, la danse sous quelque forme que ce soit. Autre chose que le binaire si cher au rock et si rare en contretemps (l’intérêt de ce genre musical se situant heureusement ailleurs). Avec la soul music et le funk qui en découle, on est dans le registre du shaker et du hula-hoop. Bien sûr, on n’échappe pas (surtout lorsqu’il s’agit comme ici d’une anthologie de singles) à quelques ballades soulées-sucrées agrémentées de sirupeuses violonades, ou à des schémas rhythm and blues gros sabots, mais ces quelques moments qui sonnent vieillot à nos oreilles du XXIesiècle sont souvent compensés par des machines rythmiques où l’imbrication horlogiale des instruments et des voix provoque une démangeaison pour laquelle on n’ira certainement pas consulter la Faculté.

Il en est ainsi de Stevie Wonder (dont soit dit en passant le « I’d be a fool right now » composé en 1969 nous révèle tout sur les sources d’inspiration - ou de plagiat - de Jamiroquai), de Marvin Gaye, des Four Tops, des Isley Brothers, des Jackson5, de Gladys Knight and the Pips, de Diana Ross & the Supremes, de Martha Reeves and the Vandellas, de Smokey Robinson & the Miracles, etc. etc. - tous étant capables du meilleur comme du pire (à certaines exceptions près, tels les Temptations, toujours à la pointe). Sur le total de 120 titres par volume, chaque auditeur a la possibilité de faire son lot de découvertes, au gré de ses affinités et de ses exigences. On attend donc impatiemment la suite qui devrait nous mener au fil de 19 volumes jusqu’à l’année 1988, considérée comme la fin de la période « Classic Motown » (aujourd’hui, le label a fortement élargi son horizon de productions et tout aussi fortement perdu sa belle identité). D’ici là, outre les deux volumes nouveaux présentés ci-dessus, La Médiathèque vous propose les sept qui précèdent. C’est le moment de prendre des vacances…

Claude Janssens

 

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