BREATH OF FIRE
« all sounds on this album created by arrington de dionyso (and some birds outside) using voice, bass clarinet, copper kettle, newspaper, and siberian khomuz, no overdubbing or electronic effects have been used »
Album solo. Il prend tout son sens d’être replacé dans la discographie complète du musicien. Sinon, il pourrait passer pour anecdotique. 21 plages brutes, dépouillées, nerfs à vif, éventrées. Chants diphoniques, bruitages corporels, mimes animaux, froissements d’air et papier, déchirures, métamorphoses chantées à la clarinette basse, à la guimbarde, l’artiste convoque les esprits qui l’habitent, module les souffles vivants qui le lient à la vie, à la musique… Il donne les clefs de son univers. Il forge son vocabulaire, explique son alphabet. Une sorte d’exorcisme aussi qui s’appuie sur des pratiques « traditionnelles » qu’il s’approprie, comme on s’approprie l’autre. C’est l’autre, en lui, qui chante. C’est peut-être « ça » que l’on devrait considérer comme les nouvelles musiques « traditionnelles ».