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Pointculture_cms | critique

SOLITUDE

publié le

OH ! QUE CA BOUGE ! N°5 mai 2006 Ça bouge trop que pour avoir le temps de creuser ce qu’éveillent ces musiques, ces rencontres avec des objets culturels, et que pour écrire en allant au fond du ressenti… J’indique donc ce qui retient mon attention, ce […]

Saxophone, percussions…
Ecouté in extremis pour figurer dans cette liste de mai, sur les conseil de mon collègue responsable du jazz à Charleroi (Jean-Jacques Aglave), comme quoi, cet échange de conseils est fructueux.
Comme le premier CD de cette liste, c’est un genre pour lequel j’ai un gros faible. Le saxophone « total », chevauchant tous les registres, volontiers furieux, inspiré, explorant de longues phrases déséquilibrées en affinité avec un percussionniste qui ponctue remarquablement ses accidents et travaillant avec un quatuor à cordes.
La reprise de « Solitude » (Ellington) dans cette formule sax/quatuor à cordes fait mouche, fout le bourdon !

 

LECTURES

 

Vassili GROSSMAN (roman), «Vie et destin»,  (Robert Laffont/Bouquins)
Autour du siège de Stalingrad, Vassili Grossman décortique les deux totalitarismes face à face. Le totalitarisme soviétique étant analysé plus en profondeur, dans toutes ses manières insidieuses de s’emparer des consciences. Une littérature mesurée, qui ne recherche pas les effets pour les effets, mais décrit les effets presque froidement, comme pour la constitution d’un dossier à charge. Remarquables analyses du fonctionnement des individus face à l’idéologie pour avoir forcément vécu de l’intérieur toutes les compromissions qu’elle impose…
« D’abord chimiste de son état (comme Primo Levi) puis écrivain, il se montre un serviteur docile de l’Etat soviétique avant de centrer sa création sur le phénomène totalitaire. Vie et Destin est saisi par le KGB et Grossman interdit de publication. » (4ème de couverture)


Bernard STIEGLER

- Mécréance et Discrédit, volume 2, Les Sociétés incontrôlables d’individus désaffectés
- Mécréance et Discrédit, volume 3, L’esprit perdu du capitalisme, (Galillée, 2006)

Bernard Stiegler, à travers sa série « Mécréance et discrédit » étudie l’actuel règne de la bêtise, avec sérieux, en ouvrant des pistes nouvelles, en sortant du registre de l’imprécation facile. Il traite de l’actualité sociale, notamment ces actes de violence désespérés et irrationnels. Du même ordre que le meurtre commis à la Gare Centrale pour s’emparer d’un lecteur MP3. Mais là où la solution officielle est un conclave sur la sécurité, Stiegler s’en prend à toutes les réponses faciles qui ne sont chaque fois qu’un pas de plus vers l’abandon politique, la perte de croyance, d’esprit et d’amour. Il analyse les raisons de la perte d’autorité des parents, la perte de sens de la relation enfants-parents.
« C’est ainsi que le règne du désespoir est imposé par l’hégémonie d’industries culturelles exclusivement vouées à la destruction des singularités, celles-ci étant appréhendées comme barrières à la circulation des marchandises, c’est-à-dire à l’adoption de comportements de consommation conformes aux modèles d’usage des objets industriels établis par le marketing. Or, la destruction de la singularité, en tant que motifs de tous les motifs, est aussi ce qui conduit à la perte pure et simple de toute raison d’espérer – c’est-à-dire au populisme et à la terreur. »

 

EXPOSITION


Bruno VANDEGRAAF
, participation à « Intr’Art’Muros » (Mons, parcours d’artistes)
Présentation d’un travail sur l’état de santé du Borinage !
Série de photos de commerces à remettre, à l’abandon ; ces photos sont imprimées sur toile, présentées comme des peintures… Ensuite l’artiste traite le sujet dans des grands formats à l’huile où les friches industrielles traitées presque abstraitement sont mises en contraste avec le poids d’ombres humaines brandissant leur mal être. Le logo « à vendre » est omniprésent, une griffe.


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pierre.hemptinne@lamediatheque.be

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