HAPPY SOUP
L’anglais Baxter Dury en est à son troisième album.
Fils du génial Ian Dury, rappelez-vous de New Boots And Panties en 1977 avec the Blockheads. Le petit garçon qui posait sur la pochette, c’était lui. Comme tout le monde le sait, la position du « fils de » n’est jamais confortable. Baxter ne se destine pas vraiment à la musique, il fait divers petits métiers et finalement à plus de trente ans, il sort un premier disque de songwriting pop accompagné d’un autre« fils de » Blockheads, Ben Gallagher Len Parrot’s Memorial Lift, il y est aussi entouré par Geoff Barrow et Adrian Utley de Portishead et de Richard Hawley. En 2005 il remet ça avec Floorshow un album rock vaseux, il y joue de la guitare et chante d’une voix de lendemain de biture. Mike Mooney et Damon Reece, le guitariste et le batteur de Spiritualized y donnent le look embrumé, vaporeux et psyché. Malgré leurs qualités, ces deux opus seront sous-estimés, je l’ai vu en concert à l’époque, si on était trente c’était le bout du monde.
Après une interruption de carrière, il sort aujourd’hui des limbes de l’anonymat avec HappySoup, il y est à nouveau entouré des mêmes musiciens auxquels d’autres s’ajoutent comme Jamie Morrison des Noisettes aux percus, et surtout Madeleine Hart très présente au chant … une belle découverte.
C’est un bel album de pop lumineuse interprétée de sa voix devenue fragile avec le temps.
Il nous emmène avec lui vers la pop sixties, la désinvolture, la fragilité, le romantisme, la naïveté, et nous fait apprécier la simplicité d’une bonne chanson bien écrite. Un album doux comme le soleil d’été.