CLERKS
Clerks, le premier film de Kevin Smith, arrive enfin dans les bacs de la Médiathèque.
La version VHS étant indisponible à ce jour, et même si on est un peu déçu par un DVD uniquement en version française et sans aucun bonus, on a fait des bonds de joie en le recevant.
Sans vouloir vous dévoiler trop de secrets professionnels, sachez toutefois que certains médiathécaires possédaient une copie cachée de Clerks dans leur tiroir pour savourer les quelques passages qui concernent le vidéoclub, tout comme les bouquinistes se doivent de visionner en boucle la série Black Books.
Nous, médiathécaires, rions beaucoup en voyant la séquence où un jeune homme demande le titre « du film avec le gars qui a joué dans un film de l’année dernière ». N’y voyez pas malice, chers membres ! Il y a juste parfois des questions un peu plus difficiles que d’autres.
N’ayez crainte, il ne faut être ni médiathécaire, ni vendeur de cigarettes pour savourer ce film, carClerks possède cette insouciance propre au premier opus à tout petit budget.
Lorsque Kevin Smith commence son projet, il vide toutes ses cartes de crédit et utilise le magasin dans lequel il travaille en tant qu’employé durant la journée comme décor de cinéma le soir après ses heures. Son scénario est donc très personnel et teinté d’une certaine expérience professionnelle. Car, vous l’aurez compris, Clerks (ou Les employés modèles) relate une journée particulière de deux employés pas très motivés, Dante et Randal, dans une supérette doublée d’un service de location vidéo. Il faut prendre le film comme il vient, une succession de sketchs, parfois grotesques, et accepter les situations les plus cocasses.
La projection deClerks au festival Sundance en 1994 permettra de trouver un distributeur (Miramax Films) et de dénicher par la suite plusieurs prix dont le Prix de la Jeunesse à la Semaine de la Critique à Cannes, en 1994. Depuis, il est considéré par certains comme un film culte. Ce film n’a coûté que 27.575 dollars et en a rapporté 3,2 millions ce qui a permis à Kevin Smith de monter sa boîte de production (pour comparaison, le dernier Peter Jackson (King Kong) a coûté 207 millions de dollars).
Notons que les deux dealers qui traînent devant le magasin ne sont autres que Kevin Smith (alias Silent Bob) et Jason Mewes (Jay), deux amis dans la vraie vie qui ont créé par la suite la maison de production Viewaskew. Ce duo réapparaîtra dans presque toutes les réalisations de Kevin Smith. De plus, un ‘comics’ leur est entièrement consacré.
On pourrait écrire des pages entières sur Kevin Smith tant cette personne est active (allez consulter le site Internet de sa boîte de production ainsi que son journal « My Boring-Ass Life ») mais ce n’est pas le propos ici.
Clerks 2 est à l’affiche dans nos salles, une double raison pour voir ou revoir Clerks 1.
BS
On y pense en visionnant Clerks :
- Black Books - (
+
)
- Smoke / Brooklyn Boogie - (
)
- Coffee & Cigarettes - (
)