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Pointculture_cms | critique

DOES YOU INSPIRE YOU

publié le

Drôle de douceur que ce « Does You Inspire You ». La saveur réconfortante des petites madeleines friables à la limite de leur date de fraîcheur, trempées dans le premier café tiède d’un matin déjà frais, de ceux qui rappellent que l’été (pourri) va […]

 

Drôle de douceur que ce « Does You Inspire You ». La saveur réconfortante des petites madeleines friables à la limite de leur date de fraîcheur, trempées dans le premier café tiède d’un matin déjà frais, de ceux qui rappellent que l’été (pourri) va sous peu passer le témoin des saisons à l’automne. Souvenirs fugaces, flashs mémoriels insistants, essaims de cases blanches et bouffées nauséeuses se font la culbute et ne se fixent jamais en un kaléidoscope explicatif qui brosserait le tableau fidèle des évènements de la nuit précédente. Mais quelle soirée ! Un DJ allumé comme un bâton d’encens qui s’amusait à mélanger vieilleries 80’s avec d’énormes synthés dégoulinants et rigolos comme dans les bons vieux films de science fiction pourris de l’époque et des trucs d’aujourd’hui, genre MGMT ou Metronomy, ces karaokés sur pattes (folles) qui jouent les malins avec des IPod shakers de 100 000 titres sans dessus-dessous ! Et puis sans prévenir… le plongeon du 36ème dès qu’un oiseau de proie (faciles) des pistes crut bon nous refaire un plan à la summer of love avec 40 ans de retard! À un moment, une scie (« Planet Health ») à la Berlin (le groupe d’un tube de 1986 !) me ramena vers cette bonne vieille pizza cinématographique des dimanches soirs paresseux qu’était Top Gun, alors que l’atmosphère virait de plus en plus à Donnie Darko. La suite (« Earwig Town ») ressemble aux adieux déchirants d’un visiteur de l’espace et de sa Terrienne de dulcinée au milieu d’un désert salé. Une pause de presque bonne humeur plus tard (« Bruises », sur lequel Apple a jeté son dévolu pour sa campagne promo) et le cafard se remet à faire des siennes. C’est Au Revoir Simone qui agite son petit mouchoir rosé pour prendre congé (« Somewhere Around Here »), Saint Etienne qui distribue des C4 de rupture aux amis et ex à tour de bras (« Evident Utensil », hit Myspace), Broadcast qui se prend un méchant coup de blues rétro depuis sa cabine spatiale (« Territory », en pleine zone de turbulences Vangelis), et une conclusion qui se traîne comme le lent générique de fin d’une bluette sentimentale au dénouement cruel pour ses héros (« Don’t Give A Damn », « Chameleon Closet »)… Inoffensive, rêvasseuse et un brin rétro au premier contact, l’electro-pop de Chairlift dévoile rapidement sa véritable nature: du baume pour les âmes solitaires et une tisane pour les lendemains de trips légers. Toujours bon à prendre.

Yannick Hustache

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