Lorsqu'au  milieu du 18ème siècle, on  prononçait le nom de Bach, tout le monde pensait à Carl Philip Emanuel, ce  musicien  moderne  et ô combien dans l'air du temps avec sa musique raffinée,   pleine  d'effets  expressifs  et  de  galanterie.  Personne n'aurait  pensé  associer  ce  patronyme  avec celui du vieux cantor de Leipzig  qui  écrivait  encore  des fugues au moment où apparaissait la symphonie  et  ses  mouvements  aérés et pleins d'équilibre. Non, Bach, c'était  Carl  Philip  Emanuel.  Au  21ème  siècle, les choses ont bien changé  et  la  musique de Carl Philip Emanuel reste à enregistrer et à découvrir.  Voici  pourquoi  le  disque  des  Berliner Barock Solisten dirigés du violon par leur Konzertmeister Gottfried von der Goltz vient poser  une pierre blanche à l'édifice discographique que cette année de commémoration  ne  devrait pas tarder à ériger. Espérons que toutes les pierres seront aussi belles que celle-ci.                          

Anne Genette