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Pointculture_cms | critique

TERRIENS (LES)

publié le

Ariane Doublet a planté sa caméra en plein champs et
Ariane Doublet a planté sa caméra en plein champs et dans les fermes de quelques habitants d’un village du pays de Caux en Normandie, durant la période de
l’éclipse totale du soleil d’août 1999. Avec tendresse et complicité, elle dialogue avec les paysans qui attendent avec philosophie qu'une marée d'astronomes et de touristes les envahissent, le nez chaussé de lunettes bizarres. Alliant le geste à la parole, ceux-ci s’expriment avec bonheur ou amertume mais avec toujours beaucoup de réalité, sur leur vie quotidienne : le travail de la terre, les difficultés du métier, le sentiment de solitude qui émane d’un terroir qui se dépeuple, l’avenir d’une agriculture en voie de disparition, l’attachement aux animaux, aux traditions.
Ni didactique, ni militant, mais émouvant et jubilatoire, ce film documentaire parle de façon décalée du rapport à la terre, à la lune, à la nature, de la place laissée aujourd'hui aux paysans, et de l'évolution d'un métier d'homme libre. Il nous laisse aussi une sensation d’émerveillement devant le spectacle de l’éclipse qui unit tous les Terriens.
(Catherine Mathy, Dép. Fiction Documentaire)

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