Compte Search Menu

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies permettant d’améliorer le contenu de notre site, la réalisation de statistiques de visites, le choix de vos préférences et/ou la gestion de votre compte utilisateur. En savoir plus

Accepter
Pointculture_cms | critique

PEACEFUL SNOW

publié le

Que dire de plus de Death in June, l’actuel projet en solo de Douglas Pearce ? Faut-il perdre son temps une fois de plus à rectifier les imbécillités qui ont été dites à son sujet ? Faut-il expliquer une fois de plus pourquoi jouer avec une imagerie […]

Que dire de plus de Death in June, l’actuel projet en solo de Douglas Pearce ? Faut-il perdre son temps une fois de plus à rectifier les imbécillités qui ont été dites à son sujet ? Faut-il expliquer une fois de plus pourquoi jouer avec une imagerie nazie, et militariste ? Pendant presque trente ans, Douglas Pearce s’est moqué de ces questions et d’autres critiques encore (ce masque idiot ? ce romantisme adolescent ? cet accent ?), poursuivant avec une belle obstination une discographie impressionnante, où il persévérait dans son exploration/illustration d’un genre qu’il aurait, à son corps défendant, quasiment inventé seul, le néo-folk. Un certain genre de néo-folk en tout cas, parfois qualifié d’apocalyptique, plus intéressé par l’ésotérisme païen, les années de guerre, Mishima et Jean Genet, que par un quelconque Eden bucolique. Ce nouvel album surprendra pourtant les enthousiastes les plus avertis. Au fil des années, Douglas P. a dépouillé sa musique jusqu’à se produire seul sur scène, s’accompagnant d’une simple guitare acoustique. Pas de guitare ici, mais une série de vignettes au piano, interprétées par le slovaque Miro Snejdr, sur lesquelles il pose des textes mi-chantés, mi-parlés, d’une voix de basse distante, sans affectation, juste un peu chevrotante. Le dénuement est maintenant total, comme l’est le risque de sombrer à chaque instant dans le ridicule. On peut succomber ou non à tant de mélancolie ingénue, mais si l’on craque, cet album reste longtemps en tête, malgré son aridité et sa froideur.

Benoit Deuxant

 

 

index

 

Classé dans