BUBBA HO-TEP
Ainsi donc Elvis serait toujours en vie. Après avoir troqué son identité avec l’un de ses sosies, il coule à présent des jours sans fin dans une maison de retraite, seul à en crever, alité et grabataire. Bubba Ho-Tep, une momie vieille de 4000 ans qui vampirise les hôtes de la pension, le réveillera de sa crasse torpeur pour une chasse aux zombies en compagnie d’un vieillard noir se prenant pour JFK. Ce film fantastique de série B réalisé par un petit-maître des années quatre-vingt se démarque des poncifs du genre par sa bienvenue et inhabituelle lenteur, un rire triste, restituant parfaitement l’atmosphère de décrépitude physique et psychique qui entoure le personnage. De même, on ne peut s’empêcher d’établir un parallèle entre ce King décati et sa présente (et géniale) incarnation cinématographique: Bruce Campbell qui a immortalisé Ash, le tueur de démons de la série des Evil Dead (VE8954, VE8956, VE8953), un acteur aujourd’hui quelque peu ringardisé et réduit aux rôles alimentaires. « Hail to the King, baby ! ».