KROM
Boris Hauf, saxophones, synths, computer; Billy Roisz, computer; Martin Stiewert, guitars, lap steel, electronics; Burkhard Stangl, guitars, electronics; dieb 13, computer, turntables
Les titres des compositions font penser à des formules spirituelles, des noms de substances chimiques rares ou des noms de code d’espions. Diamétralement opposé, à priori, et finalement pas tant que ça! Quelque chose de très tribal, secret, ou d’ultra technologique, top secret. C’est cet entre-deux béant, inquiétant, que cette musique couvre d’un brouillard électronique avec fantômes, nuages mélancoliques bas et déchirés. Un savant mélangé de gaz asphyxiant et d’autres euphorisants, à peine équilibré, une fois c’est l’un qui prédomine, une fois l’autre. Comme un spasme étiré, qui se décompose dans le temps, à l’infini. Des interférences, des instruments solitaires esquissent des fuites mélodiques. C’est réalisé de façon très propre, maîtrisée, esthétique et un peu froide. Virtuosité presque désincarnée.