Dans un quartier populaire près de Tokyo, un agent de police à vélo fait sa tournée pour retrouver les chiens perdus. Une adolescente qui vit chez son grand-père tatoueur et embaumeur, découvre le tatouage que porte sur le dos cet agent qui pourrait être son père, et en tombe amoureuse. Elle le drague, ils font l'amour, elle a quinze ans.
Commence une recherche réciproque de plaisirs érotiques et de rencontres difficiles. Les amoureux malgré leur différence d'âge, leur vécu, les tabous sociaux, triompheront grâce à la sincérité de leurs sentiments et à leur courage.
Leur première rencontre se passe dans un climat proche de certaines chansons que Gainsbourg composa pour ses chanteuses-lolita. La scène est particulièrement sensuelle, érotique et suggestive : avec le fard rouge de la bouche, le noir des sourcils de la lycéenne, l'homme trace sur un bloc de papier, l'idéogramme « sourcil ». Cette histoire d'amour faite de passion, de violence et de sexe, mûrit la jeune fille, l'aide à s'accepter et à se faire aimer en totalité. Son grand-père, puis son amant, lui tatoueront sur le dos le complément féminin du tatouage de ce dernier. Leur fusion est ainsi accomplie.
La chanson française Le Courage d'aimer (Pierre Barouh NB0887, NB0889) conclut cette belle histoire qui jette un pont entre les âges.
(Pierre Coppée)