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Pointculture_cms | critique

GÄTFULLA MÄNNISK

publié le

La Planète Sauvage, chef-d’oeuvre d’animation SF et conte philosophico-pop des années 70 réalisé par René Laloux et marqué par les illustrations surréalistes de Roland Topor aura laissé plus d’une trace traumatique dans la mémoire impressionnable des […]

La Planète Sauvage, chef-d’oeuvre d’animation SF et conte philosophico-pop des années 70 réalisé par René Laloux et marqué par les illustrations surréalistes de Roland Topor aura laissé plus d’une trace traumatique dans la mémoire impressionnable des petites têtes blondes nées en cette époque lointaine. On se rappellera surtout de sa bande originale servie par la musique d’Alain Goraguer, une collection d’instrumentaux psychédéliques à l’inquiétant onirisme. Quelques décennies plus tard, s’inscrivant dans la lignée des Boards of Canada, Isan et autres producteurs de ritournelles à l’inconfort cotonneux, Eric Malmberg réactive de façon originale ce théâtre fantasmatique enfantin.
De nationalité suédoise et déjà croisé au sein du duo Sagor & Swing, Eric Malmberg a pris le parti d’échafauder ses compositions en exploitant toutes les ressources de l’orgue Hammond. Un « voyage à l’intérieur de la psyché humaine », annonce-t-il dans son communiqué de presse. Ses intentions se traduisent ici par une longue suite d’envoûtantes et mélancoliques rhapsodies à la clarté minérale et quelques effets sonores très ‘cosmic-pop’. Surtout, et sans chercher à en maquiller la source, il déjoue tous les clichés qui ont assombri la réputation de ce vénérable instrument depuis que certaines mains avides de virtuosité (principaux suspects : Rick Wakeman, Keith Emerson) ont eu la mauvaise idée de s’épancher sur son double clavier. Den Gätfulla Människan contamine les sens de l’auditeur et inscrit durablement dans son esprit ses thèmes à la poésie lunaire.
Jacques De Neuville
 


Si Jean-Michel Jarre était resté simple, il aurait pu composer cette petite merveille à l’orgue Hammond. Ici, il n’y a pas de synthétiseur, seulement cet orgue manipulé avec beaucoup d’originalité. Les mélodies sont touchantes et les ambiances lunaires planent quelque part entre Air, Cluster, Tangerine Dream et Klaus Schulze. Ces mélodies immédiates dissimulent à peine un univers plus profond, celui du subconscient, source inépuisable de créativité et aussi de troubles de la personnalité.
Ce claviériste suédois a aussi commis plusieurs albums en duo sous l’appellation Sagor & Swing (XS019I, XS019J, XS019K, XS019L), déjà sur ce petit label voué aux musiques étranges et fragiles, Häpna.
Pierre-Charles Offergeld
 

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