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Pointculture_cms | critique

FEED ME WEIRD THINGS

publié le

« Richard Rodgers et Julie Andrews nous ont donné The Sound of Music, John Cage et Simon & Garfunkel nous ont donné The Sound of Silence, Squarepusher nous donne à présent The Sound of Sound. » Richard D. James

C’est en juin 1996 que le label anglais Rephlex publie Feed Me Weird Things. Ce premier album de Squarepusher (de son vrai nom Tom Jenkinson) place d’entrée de jeu son auteur aux avant-postes de la drum’n bass encore naissante. Mais de par sa nature aventureuse, Squarepusher se place également en porte-à-faux d’un genre déjà fortement codifié en utilisant ses codes tout en y incorporant des éléments issus de genres musicaux qu’il affectionne tels que l’ambient, le jazz ou le dub.
Bassiste de formation doté d’une très bonne technique, il n’est pas étonnant qu’il accorde une place prépondérante à son instrument fétiche, en jouant en studio mais aussi en concert, par-dessus ses instrumentaux drum’n bass.
C’est Aphex Twin, le fondateur du label Rephlex qui, fort impressionné par une performance live de Squarepusher, lui propose de sortir un album. Celui-ci lui fait parvenir près d’une centaine de morceaux dans lesquels Richard D. James et son collègue Grant Wilson-Claridge pourront faire leur choix. Feed Me Weird Things n’est donc pas à proprement parler un album mais une compilation de morceaux composés en l’espace de plus d’un an par Jenkinson dans son home studio. C’est sans doute la raison pour laquelle l’ensemble est si varié : on y trouve un large éventail de genres et d’approches, des rythmiques drum’n bass, des sonorités acid mais aussi des inflexions dub ou encore des nappes typiques de la musique ambient. Et bien qu’ayant été assemblé comme une compilation, Feed Me Weird Things n’en est pas moins une parution cohérente, car Squarepusher, faisant preuve d’un remarquable perfectionnisme parvient à créer une atmosphère dans laquelle ses morceaux, si différents soient-ils, se retrouvent liés par un traitement microscopique du son et un mode de production exigeant, deux caractéristiques qui peuvent définir l’œuvre entière du musicien.

Patrick Thinsy

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