GLISS RIFFER
Sommaire
Dan Deacon c’est le joyeux savant fou, une sorte de mélange impossible entre Brian Wilson, Todd Rundgren et Steve Reich (c’est ceux qui me viennent à l’esprit mais on pourrait trouver autre chose), celui dont toutes les chansons semblent être des hymnes à la pulsation, au martèlement ou pourquoi pas au dérèglement (dérapage contrôlé mélodieux) mais qui nous fait des clins d’yeux en forme de cercles, boucles et autres réitérations. Il fait une musique tournoyante à l’intérieure de laquelle on peut se lover, comme si on vivait tranquillement à l’intérieure d’une toupie.
Dans une autre vie peut-être aurait-il été derviche tourneur, mais voilà, il fait de la musique pop et il glisse des mélodies partout, il fait des ritournelles, il frappe fort en rigolant et on en siffloterait presque. C’est d’ailleurs ce qui arrive, sa musique met de bonne humeur, elle entraîne quelque part et on se dit oh c’est chouette ici. Il me vient une idée, il réconcilie inertie et virevolte, par moment il densifie tellement qu’on croirait à l’immobilité. (DS)