NOTEFALLS
Des duos d’accordéons, accordéon-piano, accordéon-mélodica…
Je reste fidèle à Klucevsek. Je garde le souvenir d’un homme attachant dans le quotidien, musicien préoccupé du monde, éblouissant sur scène, lors de son concert que j’avais organisé à Mons (la médiathèque venait d’éditer un catalogue discographique sur l’accordéon). Il a inventé un style qui n’appartient qu’à lui. Il le cultive avec justesse. Exhumant, interrogeant les racines populaires des musiques qui le hantent (valse, tango, polka, boogie…). Avec des relents gaillards et de l’humour pétillant. De par ses accointances avec l’avant-garde, il aime moderniser l’accordéon avec des formes plus savantes, comme empreintes de nostalgie, d’innocence perdue finement jouée. Virtuose, il ne surjoue pas, il aime donner le sentiment de simplicité, de chose déjà connue. Délicat. Je m’y retrouve toujours. J’aime particulièrement le morceau dédié à Mary Oliver (musicienne classique contemporaine, improvisatrice aussi) : « March of The Wild Turkey Hens ».