HADZAS, BUSHMEN DE TANZANIE
Ce double CD est certainement un événement et ce, à divers
Ce double CD est certainement un événement et ce, à divers
titres. D’abord parce que l’ethnie Hadza n’est représentée
sur aucun disque compact. Parce que ce groupe humain n’est jamais cité
nulle part. Parce que les Hadzas ne comptent plus qu’un millier d’individus
en danger pour toutes sortes de raisons : climatiques, sociales, économiques,
politiques... Ensuite parce que quand on prétend s’intéresser
aux musiques du monde, il faut écouter ces musiques premières,
essentielles, traces indélébiles de l’histoire des musiques
de l’humanité, de l’histoire des expressions liées
à la vie. Les musiques du monde, c’est d’abord et avant tout
ce que vous pouvez écouter sur ce double disque. À savoir une
langue qui, demain peut-être, ne sera plus parlée à la surface
de la terre, des chants qui racontent la vie, tantôt anecdotiques, tantôt
visionnaires, dénonciateurs; des instruments comme la malimba, petite
sanza, et le zézé, arc à une corde joué avec archet.
Puis, dans un élan nocturne vers le monde des esprits, une sorte de transe
s’installe au rythme des chants polyphoniques ‘responsoriels’.
Et le temps s’arrête, éternel, immuable, porté par
une musique à mille autres pareille dans ses fonctions et pourtant totalement
unique, vraie, indépendante.
(Étienne Bours, dépt. Musique)
(Étienne Bours, dépt. Musique)