Le monde existe sous la protection d'écoles de sagesse, sises en des temples au sommet de montagnes sacrées. Une force démoniaque attaque, détruit et noie le domaine de Zu sous un tsunami de sang… La lutte des magiciens blancs et des démons, de la lumière et des ténèbres, des cimes et des abîmes… déchire l'univers, effraie l'humanité par une pyrotechnie céleste saisissante.
Feu d'artifice total et permanent d'effets numériques é-pous-tou-flants aux couleurs « flash », mis au service d'une intrigue qui tient sur la lunule d'un ongle, portée par des génies virevoltants qui laissent un sillage de poudre magique, comme la fée Clochette. Mille étoiles d'or plein les yeux ! C'est du Walt Disney sulfureux cousu Hark Tsui, artisan phénomène du cinéma chinois ! Le fleuve torrentueux des personnages, des décors, des formes, des lumières, des objets magiques incongrus nous emporte non-stop. Humour, action, bagarres, magie des rocs en apesanteur, des temples, des héros solitaires aux allures romantiques, des frêles héroïnes privées d'ailes…
Ce film évoque la philosophie taoïste, surtout à travers ces montagnes sacrées, lieux de vénération, sièges d'élection des vénérables, demeures imaginaires des divinités, buts de pèlerinage, pôles d'en haut dont l'énergie revitalise le monde d'en bas et fait barrage aux forces maléfiques des abîmes.
Le thème musical, un peu incongru, espagnolise, presque argentin, les envols fous des acteurs survoltés.
(Pierre Coppée, Charleroi)