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Pointculture_cms | critique

HOMOGENIC

publié le

Björk commence à écrire son troisième album (le quatrième si l’on tient compte du disque qu’elle a sorti étant enfant) en Islande, puis en enregistre quelques bribes durant la tournée de Post à la fin de 1995. Elle quitte ensuite Londres après […]

Pour la première fois, elle produit son album elle-même, se faisant tout de même aider par Mark Bell (cofondateur du duo LFO). Ce disque s’inscrit dans la continuité du précédent, Post, sur lequel se trouvait déjà cette opposition entre des cordes mélodiques (joués par un octet à corde islandais) et des beats agressifs et bruts, sur des morceaux comme« Hyper-Ballad » ou « Isobel ».
Elle développe le même concept, sur Homogenic, expliquant que cet album est principalement composé de trois éléments : les rythmes, les cordes et la voix ; représentant pour elle les trois bruits qui existent depuis la nuit des temps, les plus intenses : la respiration, les battements du cœur et le frémissement des nerfs. Au travers de ces sons, elle veut également recréer les bruits de la nature islandaise (les éruptions volcaniques, les geysers, etc.).
Le titre d’ouverture est construit autour de battements devenant de plus en plus intenses et laissant apparaître la voix ainsi que des cordes. « Joga », dédié à sa meilleure amie, est comme la plupart des titres constitué de cordes et de rythmes devenant de plus en plus lourds. Les six morceaux suivant seront également un mélange d’électronique et d’instruments classiques (principalement des cordes), une fusion de douceur (les cordes) et de violence (les battements électroniques, rêches et « sales »).
Composés plus comme une longue pièce que comme dix éléments séparés, les morceaux s’enchaînent de manière très cohérente et homogène car ils possèdent la même colonne vertébrale, le même modèle de construction. Seuls les deux derniers titres font exception : « Pluto », composé par Mark Bell, morceau entièrement électronique à la rythmique syncopée, rapide et chaotique, suivi de son contraire, le très apaisant « All Is Full of Love », chanson éthérée constituée de cordes lointaines et de notes de harpes aériennes, qui n’est que douceur et rêverie.
Abordant des thèmes plus adultes qu’auparavant tels que la paranoïa, les ruptures et les désillusions, le bien nommé Homogenic sera décrit par la presse comme le disque de la maturité, mais également comme le plus abouti et restera longtemps le disque préféré des fans et d’une partie de la critique.

Igor Karagozian

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