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Pointculture_cms | critique

IN SIDES

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Le duo électro-techno a débuté à la fin des années 1980 en mixant dans les raves organisées le long du London Orbital (le périphérique londonien), à qui il doit son nom. Ses compositions font partie des pierres angulaires de la techno anglaise.

Orbital est formé en 1989 par les frères Phil et Paul Hartnoll. Ils puisent leurs influences chez Kraftwerk, dans l’acid house (variante de la house de Chicago caractérisée par l’utilisation du synthétiseur-séquenceur Roland TB-303) et le rock (ils sont amateurs de groupes punks contestataires comme Crass, par exemple). Ces musiques et ces groupes les inspirent autant pour leurs compositions que pour leurs prestations publiques. Tout en y apportant une part d’improvisation, les frères Hartnoll mettent leurs sets en scène installés sur une tour centrale autour de laquelle le public circule tout en regardant des images projetées sur les murs (le groupe joue désormais aussi à l’intérieur !). Alors qu’ils sont équipés d’un clavier, d’une boîte à rythmes et d’une table de mixage, ils ont conservé un état d’esprit « rock ». « Ils n’ont pas leur pareil pour planter un décor, donner une âme aux machines et sculpter les sons. » (Philippe Jugé, Magic)
Depuis leurs débuts, ils affichent ouvertement leurs opinions sociopolitiques – en particulier leur désaccord avec la politique de Margaret Thatcher –soit en donnant un titre évocateur aux morceaux (comme « Impact (The Earth Is Burning) », « Kein Trink Wasser », etc.), soit en utilisant des extraits de discours ou de films (comme Britannia Hospital de Lindsay Anderson), ou encore en portant durant leurs prestations publiques des T-shirts arborant des slogans.
In Sides, leur quatrième album (et leur véritable « disque de la maturité »), publié en 1996, a l’écologie pour thème central. Plusieurs titres y font allusion, chacun à sa manière. « The Girl With The Sun In Her Head » est enregistré à l’aide de Cyrus, la dynamo solaire de Greenpeace. C’est la première fois que ce type d’enregistrement est réalisé. Ce titre qui fait l’ouverture de l’album commence par un battement de cœur qui servira de « moteur » et de trame au développement de ce morceau dédié à la mémoire de leur amie Sally Harding, photographe pour le magazine Volume et proche de la scène dance, qui est morte un peu avant la sortie de l’album.
« Dwr Budr » signifie « l’eau sale » en gallois et évoque la marée noire provoquée en février 1996 par le pétrolier Sea Empress, échoué le long des côtes du Pays de Galles, au large du parc national de Pembrokeshire Coast. On entend sur ce morceau la voix (méconnaissable) d’Alison Goldfrapp, une invitée habituelle du duo.
Au-delà du thème de l’écologie, il est difficile de parler de In Sides sans évoquer le single « The Box » qui rappelle l’esprit de la musique progressive des années 1970, avec un thème récurrent joué au glockenspiel synthétique. Le morceau est scindé et décliné en deux parties distinctes (bien que mixées dans la continuité l’une de l’autre) : la première ambient, calme ; la seconde entamant une progression vers un tempo plus marqué.
La carrière d’Orbital s’est interrompue entre 2004 mais a pris un nouveau départ en 2009.

Brigitte Molenkamp

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