LADIES FIRST
En prenant comme nom de groupe le pseudonyme du célèbre serial killer londonien, Jack l’éventreur, ce groupe pop se devait de distiller, une musique faite de gouffres, de mises en abymes, d’ambiances sombres et de pavés luisants. Il aurait été facile de rester dans ces clichés et de s’en tenir au ton donné des débuts. Mais avec ce troisième album, Jack the Ripper s’émancipe en incluant des éléments plus variés. En introduisant la présence du trio violon-trompette-piano il féminise les orchestrations sans pour autant en faire une ode à la joie. Il règne encore une ambiance crépusculaire fascinante et fascinée par le héros des débuts du groupe : Nick Cave. Il faudra encore un peu de temps pour ce départir tout à fait de l’ombre de l’ancien chanteur de Birthday Party. « Ladies First » reste un voyage des plus agréable entre rock gothique, ambiance cabaret très Kurt Weill pour « White Men in black » ou orchestration tout cuivre dehors à la Ennio Morricone pour « I was born a cancer ».