JAMES BLAKE
Crooner flou : James BLAKE : « James Blake »
Sensation de saison de l’autre côté de la Manche, le producteur-chanteur encore vert (22-23 ans) James Blake incarne une possible « sortie » du dubstep, genre ô combien insulaire.Un post-dubstep (?) donc, qui délaisse presque partout basses sismiques et échos abyssaux pour des machines tendrement dysfonctionnelles et un piano stoïcien, aux petits soins d’une voix de crooner sans âge, mais à deux doigts de l’effacement (voir pochette). Un organe presque disproportionné sis dans un corps malingre, comme issu d’un greffon Antony ( & The Johnsons) Hegarty/Daniel Lanois, usant des moyens électroniques de déformation vocale pour sonder, Feist (dont il mine le « Limit To your Love ») en est témoin, l’âme d’une soul futuriste, mais pâlichonne.
Yannick Hustache