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Pointculture_cms | critique

ANGE DE L'ÉPAULE DROITE (L')

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L’ange posé sur notre épaule droite recueille dans un livre tous les bienfaits accumulés au cours de notre vie, l’ange de l’épaule gauche, les méfaits. À la mort, les deux livres sont pesés, et selon que le livre de l’épaule droite est plus ou moins […]

L’ange posé sur notre épaule droite recueille dans un livre tous les bienfaits accumulés au cours de notre vie, l’ange de l’épaule gauche, les méfaits. À la mort, les deux livres sont pesés, et selon que le livre de l’épaule droite est plus ou moins lourd que celui de l’épaule gauche, on va au paradis ou en enfer. Et d’enfer, il en est déjà question dans l’existence d’Hamro, surnommé le bandit, lorsqu’il retourne dans son village natal du Tadjikistan, après avoir passé dix ans de réclusion pénitentiaire en Russie. Il retrouve sa mère mourante, ce qui lui laisse trois jours pour terminer les travaux dans la maison afin de lui offrir des funérailles dignes de ce nom. Mais ces travaux ne vont qu’augmenter un peu plus ses dettes et raviver l’animosité des habitants à son égard. Pour couronner le tout, on lui amène son jeune fils, qu’il n’a quasi pas connu et dont la mère est décédée. On peut rêver mieux comme accueil.
Pas de surprise, le Tadjikistan n’apparaît pas comme la destination idyllique pour vos prochaines vacances, mais ce n’est pas le propos du film et on se plait à découvrir un pays que l’on ne connaît pas très bien, sinon pas du tout. Dans cette ambiance froide et rude et dans le regard de ces gens qui vivent dans la pauvreté et la précarité, il y a quelque chose qui nous touche, qui nous tient à cœur. Et si le Tadjikistan s’invite pour la première fois dans les bacs de la Médiathèque, il rejoint les quelques rares films d’Asie centrale tels Schizo (de Guka Omarova, Kazakhstan), Vodka Lemon (de Hiner Saleem, Arménie) ou, tout récemment, La route (de Darejan Omirbaev, Kazakhstan) avec, dans le rôle principal, Jamshed Usmonov, réalisateur de L’ange de l’épaule droite.
En plus d’un scénario généralement de qualité, ces films ont la particularité de nous offrir un regard quasi documentaire nous amenant à découvrir des coutumes et des modes de vie de ces peuples éloignés. La poignée de main virile du tadjik négociant un prix est assez extraordinaire à voir. Mais L’ange de l’épaule droite recèle d’autres surprises qu’il vous faudra découvrir.


Brigitte Segers

 

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