Compte Search Menu

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies permettant d’améliorer le contenu de notre site, la réalisation de statistiques de visites, le choix de vos préférences et/ou la gestion de votre compte utilisateur. En savoir plus

Accepter
Pointculture_cms | critique

SYMPHONIE 6,7

publié le

L'expérience nous permet d'affirmer que pas mal de disques porteurs d'une étiquette « premier enregistrement mondial » se sont souvent révélés décevants ou, tout simplement, inintéressants. Les deux oeuvres de Wilms présentées ici valent plus qu'un […]

L'expérience nous permet d'affirmer que pas mal de disques porteurs d'une étiquette « premier enregistrement mondial » se sont souvent révélés décevants ou, tout simplement, inintéressants. Les deux oeuvres de Wilms présentées ici valent plus qu'un détour car elles constituent un maillon non négligeable de l'évolution de la symphonie entre classicisme et romantisme. Né en Allemagne, Johann Wilhelm Wilms jouira d'une grande estime à Amsterdam comme pédagogue et interprète, reléguant au second plan, et bien à contrecœur, son activité de compositeur. En ce domaine - et la 6 e symphonie est là pour l'attester -, l'influence de Haydn est évidente. Toutefois, il possède une fraîcheur d'imagination et un sens de la mélodie qui le rendent bien vite attachant. Dans la 7 e symphonie par contre, écrite en 1830 (soit plus de vingt ans après la Sixième ), l'ombre de Beethoven est bien présente alors que certains accents ou certaines phrases participent délibérément de ce style bien particulier qui se développa en Europe autour de la Révolution. Le Concerto Köln se montre parfaitement à la hauteur dans la Symphonie en ré mineur dont il souligne la juvénilité, le charme mélodique, et qui s'accommode très bien de la sonorité cuivrée des instruments ainsi que du mordant de l'articulation. Par contre, dans la magistrale Symphonie en do mineur , on se prend à rêver d'une phalange symphonique plus puissante qui permettrait d'enfler certaines phrases, de dramatiser davantage le propos lorsque nécessaire. Au lieu de quoi, il nous semble assister à une lecture rapide et un peu superficielle d'une page qui demande davantage d'approfondissement pour pouvoir pleinement se mesurer à l'aune des symphonies de Beethoven ou, même, de Schubert.

( Pierre Watillon )

Classé dans