JACKET (THE)
Guerre du Golfe, un jeune soldat est abattu d'une balle dans la tête. Considéré un instant (comme) mort, il revient cependant à la vie. Jack a 27 ans et est persuadé d'être déjà mort une première fois. Devenu amnésique, il est renvoyé chez lui. Durant son voyage, Jack se retrouve impliqué malgré lui dans le meurtre d'un policier, ce qui lui vaut d'être jugé et enfermé dans un asile psychiatrique, où un médecin sans scrupules va tester sur lui un traitement pour le moins de choc: Jack est emmené de force la nuit et passe plusieurs heures emmailloté dans une camisole de force et enfermé dans un tiroir de morgue. Lors de ces étranges séances, Jack voyage dans le temps. Il se projette dans le futur où il apprend qu'il n'a plus que quatre jours à vivre… dans le présent. Ces nombreuses séances lui permettent de voir et de vivre un temps qui ne lui appartient pas.
Passé les a priori qu'un tel scénario peut susciter (on craignait une pâle copie de L'échelle de Jacob, VE0511), The Jacket (à ne pas confondre avec The Smoking de Kevin Donovan, VS4629) est une véritable surprise à plus d'un titre. Le réalisateur, John Maybury, qui a travaillé entre autres aux côtés de Derek Jarman, et dont c'est le second film (voir Love is the Devil, VL6216) nous invite à l'intérieur de la tête de Jack (on se croirait presque enfermé dans le tiroir avec lui). Le casting est lui aussi assez surprenant : Adrian Brody (Le Pianiste, VP2677); Jennifer Jason Leigh (Dolores Claiborne, VD4433); Kris Kristofferson (Le convoi, VC7149); Kera Knightley (Joue-la comme Beckam, VJ4941).
Ajoutons à cela des effets spéciaux insoupçonnés (sorte de collage-montage à même la pellicule - mais pour cela il faut regarder le bonus), une musique s(o)ignée Brian Eno, et voilà un film très appréciable, glauque et intense.
BS