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Pointculture_cms | critique

SYMPHONIE 91,92 / SCENA DI BERENICE

publié le

Les deux symphonies datent de 1789 et témoignent l'une autant que l'autre

 

Les deux symphonies datent de 1789 et témoignent l'une autant que l'autre de l'étonnante maturité à laquelle était parvenu leur auteur. Maturité, mais aussi pleine maîtrise sur le plan de la technique d'écriture car, dans les deux oeuvres, Haydn fait montre d'une science accomplie du contrepoint et de l'orchestration. Si on ajoute à cela une invention mélodique en perpétuel jaillissement et une formidable puissance dans le ton, tous les ingrédients sont réunis pour confirmer qu'il s'agit là de purs joyaux que l'interprétation du Freiburger Barockorchester et de René Jacobs mettent particulièrement en valeur. Les voiles sombres qui s'étendent sur certains mouvements lents, la lumière qui inonde soudain les mouvements vifs, le ciselé, la transparence de l'ensemble nous mènent droit au bonheur. Mais le sublime est atteint dans les quelque douze minutes que réclame la scène dramatique Berenice, che fai où intervient la voix parfaite de Bernarda Fink. Parfaite par la beauté du timbre, par la profondeur et l'équilibre dont l'interprète ne se départit jamais, parfaite pour les nuances et les accents dramatiques qu'elle introduit avec cette justesse de ton et cette aura qui rendent chacune de ses prestations particulièrement émouvante, toujours inoubliable ! Un enregistrement à découvrir sans tarder, vous l'aurez compris.
( Pierre Watillon, Services musicaux )

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