PRINTEMPS, ÉTÉ, AUTOMNE, HIVER... ET PRINTEMPS
Un moine et son jeune disciple vont traverser la vie et son flux d'émotions diverses au rythme des saisons. Une lourde porte s'ouvre sur chacune d'entre elles, nous laissant pénétrer dans un monde renaissant, nous offrant une poésie nouvelle. Chaque couplet est un tableau chromatiquement distinct, induisant une émotion qui lui sera propre. Tel le reflet dans l'eau du lac, les sentiments muent au gré des couleurs, de la maturité : innocence, amour, colère, sagesse.
Moins violent que Seom ( L'île ), on y retrouve cependant quelques thèmes communs :
les rapports hommes/femmes tendus, la place de l'homme dans la nature et…
l'eau. Pour son neuvième film, Ki-Duk Kim nous livre donc une fable picturale
de toute beauté, emplie de spiritualité, saupoudrée de
surréalisme (un chat est-il vraiment un chat ?) et de candeur. Une
œuvre paisible et envoûtante comme un couché de soleil, à
peine chahutée par une musique féerique et vaporeuse.
(Michaël Avenia)