CONCERTO 5 "L'EMPEREUR" / SONATE PIANO 28
Le premier microsillon vraiment à moi, cadeau de mon grand père maternel, c’était le concerto N°5 (y était joint un « best of » d’Armstrong, déjà un signe d’éviter enfermer les goûts dans un seul genre ? !). Je ne suis pas assez connaisseur en musique classique pour caractériser cette interprétation, voici ce que je peux dire : elle me restitue ce concerto dans toute sa majestueuse brillance initiale, dans toute sa force mélancolique inaltérée, aussi clair et puissant qu’à la première écoute (qui fut une révélation !). Je n’ai pas l’intention de comparer les versions, la récente et celle de l’époque (je ne pourrais plus l’identifier). Mais il sonne, avec Hélène Grimaud, tel qu’idéalisé par mon souvenir. À la perfection! La complexité tempétueuse, la charge exaltante de l’allegro cavalant sur des doutes crépusculaires égrenés comme des perles, s’éclipsant, revenant de plus belle, guerrier; et la ballade méditative dans les ombres rougeoyantes de l’adagio, où semble s’élaborer une nouvelle stratégie pour échapper à la nuit... [retour]