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Pointculture_cms | critique

MEMORY AND MADNESS

publié le

Une trace live des performances textuelles récentes de Lydia Lunch.

Une trace live des performances textuelles récentes de Lydia Lunch. Égérie poético-rock sulfureuse. Chatte. Panthère. (Présente sur dix-sept CD à la Médiathèque et deux vidéos). Même sans comprendre l'anglais, l'essentiel du « message » passe, on encaisse la plastique érotique, voire carrément sexuelle du langage. Certains vocables identifiables permettent de sentir le registre, et l'excitation de la voix trompe difficilement. On est dans l'évocation crue et rude d'expériences amoureuses et sexuelles, réelles ou fantasmées. Cœur ébranlé qui se dévoile au bord de la crise. Lèvres, salive, muqueuses, muscle de la langue, tout ce qui permet de cracher la parole est en pleine excitation, en pleine démonstration, en transe verbale, ça palpite. L'appareil d'élocution comme un vagin retourné exhibant ses meurtrissures, ses fleurs bleues abusées, ses naïvetés intactes, ses désirs inassouvis. Réglant ses comptes, implacable. Provocation vindicative. Terry Edwards (Tindersticks, Nick Cave, P.J. Harvey, Jimi Tenor...), discret au sax ou à la petite trompette, dialogue, ponctue ou place un interlude abstrait dans l'évocation explicite de la poétesse.
À consulter : www.lydialunch.org - www.widowspeak.org - www.terryedwards.co.uk
(Pierre Hemptinne, Charleroi)

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