ADVENTURA ANATOMIC
Performance faite de sons de bouche (onomatopées, bruitage buccal, langue déconstruite, soliloque, voix fragmentée ou multipliée, chant), de live sampling, d’harmonica, de flûte, d’objets métalliques, et des sons que font les corps de danseurs. Balbutiements à la Beckett et idiotisme esthétique. Ça va du très discret gargouillis, intime, quelconque, presque vulgaire au flux lumineux d’une éloquence chatoyante de saint-esprit traversant toutes les langues, pouvant virer à une transe hystérique bien frappée. Ludique. Tableaux sonores bien maîtrisés qui retracent donc des visions personnelles « d’aventures anatomiques » pas souvent représentées… Ce n’est pas nouveau, ce « genre » existe, persiste et signe, il correspond à quelque chose qui doit sortir, se travailler… mais c’est toujours « spectaculaire », impressionnant (à écouter fort), et ça reste dérangeant, heureusement! Même, et surtout quand elle renoue avec cette antique tradition d’imitation animale : « The Wolf », celui-ci est très très méchant, très mal tourné et coriace…
Ici aussi, musique pour un spectacle de danse. Est-ce par la danse que ces musiques modernes trouvent un débouché ?
www.ratkje.com