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Pointculture_cms | critique

NATHALIE GRANGER

publié le

Nathalie Granger nous permet de revenir un instant sur l’œuvre filmée de Marguerite Duras, dont la portée, après un silence relatif (hormis l’aura de India Song) pourrait être réévaluée de façon à mieux percevoir quels étaient les enjeux […]

Nathalie Granger nous permet de revenir un instant sur l’œuvre filmée de Marguerite Duras, dont la portée, après un silence relatif (hormis l’aura de India Song) pourrait être réévaluée de façon à mieux percevoir quels étaient les enjeux cinématographiques que cette femme écrivain tentait de nous révéler dans son œuvre filmée. Car il y a incontestablement un espace cinématographique spécifique chez Duras certainement plus présent que chez la majorité des cinéastes qui souvent filment « à plat ». Duras n’habitait pas le monde, c’est le monde qui l’habitait, d’où cet espace inversé propre à  son oeuvre cinématographique. Le relief Duras  serait que l’espace, dans son cinéma, se met en avant des mots, et c’est bien le moins que demande cet art. Dans les films tirés de ses œuvres mais non filmés par elle-même (et qu’elle a tant combattu !), les mots sont encore trop en avant et par conséquent les tirer du livre où ils vivaient ne semblait pas toujours nécessaire. C’est ainsi que dans Nathalie Granger, l’espace de la maison (la propre maison de Duras) habite totalement le film parce que cette maison habitait sans doute en Duras… On peut fort bien ne pas avoir d’affinité au monde « Durassien », il n’en reste pas moins que la force cinématographique qui parcours certains de ses films ne laisse pas indifférent. Le passage que nous offre Marguerite Duras de sa littérature « en cinéma » constitue un cas assez rare de réussite qui pourrait justifier la re(découverte) de son travail.

Philippe Leclert, médiathécaire de Blois
Espace Cinéma

 

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