PAPA
Un père et son fils prennent la route. Le papa fait le pitre, essaie
de rendre le trajet moins morne. Mais derrière cette façade se
cache plus de tristesse qu'il n'y paraît. Sourires et grimaces vont meubler
le voyage et combler le vide entre l'adulte et l'enfant.
Maurice
Barthélémy mène sa barque en toute quiétude
et sans artifices, il navigue en évitant l'écueil de la sensiblerie
gratuite; Papa
réussit à être drôle sans être pathétique,
touchant sans verser dans le pathos forcé. L'histoire, écrite
en pointillés, ne s'encombre pas d'explications superflues. Elle va à
l'essentiel, laissant le spectateur combler à sa guise les quelques blancs
volontairement disséminés sur la route. La complicité des
deux acteurs (Alain
Chabat et Martin
Combes) est bluffante, bien aidée en cela par des dialogues futiles
et authentiques comme le sont tous ces échanges qui font notre quotidien.
Un petit film dont la mélodie douce-amère vise juste et démontre
si besoin en est à quel point le rire, siffloté entre deux larmes,
s'avère un népenthès précieux que l'on partage sans
compter.
MA