Compte Search Menu

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies permettant d’améliorer le contenu de notre site, la réalisation de statistiques de visites, le choix de vos préférences et/ou la gestion de votre compte utilisateur. En savoir plus

Accepter
Pointculture_cms | critique

ENFANCE NUE (L')

publié le

Le film s’ouvre sur des plans d’une gare parisienne, du métro parisien, des bus parisiens, des rues de Paris un soir, sans doute d’hiver, bondés de monde, d’automobiles. Puis, on s’éloigne en train pour rejoindre le cœur du film: la banlieue. La voix […]

Le film s’ouvre sur des plans d’une gare parisienne, du métro parisien, des bus parisiens, des rues de Paris un soir, sans doute d’hiver, bondés de monde, d’automobiles. Puis, on s’éloigne en train pour rejoindre le cœur du film: la banlieue. La voix de Jean Loup Reynold commence : « Longtemps, j’ai habité la banlieue. Mon premier souvenir est un souvenir de banlieue. Aux confins de ma mémoire, un train de banlieue passe comme dans un film. La mémoire et les films se remplissent d’objets qu’on ne pourra jamais plus appréhender ». Et le piano de Delerue entame ses notes mélancoliques tandis que le texte se poursuit, biographique d’abord puis sociologique et dénonciateur.
En novembre 2005, des banlieues françaises ont brûlé. En 1961, des banlieues brûlaient déjà, même si c’étaient d’autres feux et ce film nous le rappelle, permet de remonter le fil du temps et de l’histoire et de chercher quelques racines de cette rage qui a éclaté.
Un œil acéré et un ton acerbe (« Payés pour être vieux, le seul âge où l’on vous foute la paix. Mais quelle paix ? »); un document sociologique et un magnifique moment de cinéma. Mais comment Pialat transcende-t-il sans embellir ?
Ce titre est un bonus qui accompagne le long métrage L’enfance nue. Des boni de cette qualité, cela vous donne envie de ne voir que les boni, tous les boni, rien que les boni.
Pour parler simple et juste : extraordinaire, mine de rien.
(ED)

Classé dans