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Pointculture_cms | critique

METRI

publié le

Juste avant que ne sorte le premier maxi de Panasonic, son duo avec Ilpo Väisänen, Mika Vainio sort son premier album solo sur le label Säkhö (Électricité) fondé par leur ami Tommi Grönlund qu’ils avaient côtoyé lors de l’organisation de raves dans la […]

Sur les quinze morceaux de Metri, quelques-uns sont vraiment proches de ce que sera, très peu de temps après, Panasonic : les deux morceaux JL – CSG (derrière les initiales, on y reconnaît aisément le constructeur d’instruments Jari Lehtinen et son Complex Sound Generator dont une photo figure en carte postale dans l’une des éditions du disque) ainsi que « Muuntaja » (Transformateur) le seul morceau du disque déjà en duo avec Väisänen, que les deux compères reprendront d’ailleurs dans une version sensiblement plus longue sur le premier maxi de Panasonic. Sinon, même si une partie de l’instrumentarium est commun et que la technique d’enregistrement est pareille (des live en studio, enregistrés directement sur bande DAT et non retouchés ultérieurement), la musique solo de Mika Vainio dégage moins une impression de puissance que celle du duo à venir. On sent peut-être un peu plus le lien de certains de ses morceaux avec des musiques préexistantes comme la techno minimale (« Sissään », Pulsations) ou un jeu sur phasage et déphasage (deux notes qui se rapprochent jusqu’à se confondre, puis se ré-éloignent) avec « Twin Bleebs ». Mais ces héritages ne donnent cependant pas lieu à de simples copies : on y sent le travail de réappropriation. En fin de disque, une série de morceaux aux noms de lieux, « Kenttä » (Champ) et « Halli » (Hall), peuvent sonner comme du field-recording (respectivement le souffle du vent sur un champ ou l’éclat diffracté par la réverbération d’une goutte d’eau s’écrasant sur le sol d’une grande pièce vide) même s’il est plus que probable que rien ici n’a été enregistré sur le terrain et que tout a été généré en studio, électroniquement.

Philippe Delvosalle

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