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Pointculture_cms | critique

CONGRATULATIONS

publié le

Félicitations du jury !

Félicitations du jury !

mgmtLe deuxième album de MGMT restera à jamais associé pour moi à la nuit du 7 au 8 mai 2010, une de ces nuits magiques comme les chantait Catherine Lara (non, je déconne !), où l’on danse la valse sur les trottoirs (ça, par contre, c’est vrai !), où le temps semble s’arrêter et où toutes les sensations – les sons, les goûts, les couleurs – prennent une dimension particulière (et je tiens à préciser qu’en dehors d’un petit verre dans le nez, j’étais parfaitement sobre !).

Je rentrais d’un concert avec deux connaissances et un inconnu retrouvés sur place, quand soudain, dans la voiture, la ligne de basse du morceau-titre très sixties m’enveloppe comme un douillet cocon. Leur premier album, Oracular Spectacular, ayant laissé mes oreilles plus ou moins indifférentes, je fus très étonnée d’apprendre qu’il s’agissait là du duo new-yorkais, tant il me semblait avoir fait un immense bond en avant. Si je ne vous cache pas avoir dansé plus d’une fois comme une petite folle sur les rengaines juvéniles « Time to Pretend » et autres « Kids » (ce n’est pas parce que les oreilles restent de marbre que les pieds ne suivent pas…), je les laissais néanmoins volontiers aux autres en dehors du dancefloor.

Mais là, heureusement que j’étais assise, ou je me serais tombée sur mon cul !

Passé le choc de son hideuse pochette, je pourrais évidemment m’extasier devant cet « album de la maturité » comme le fit une très grande partie de la presse, mais vous avez déjà lu tout ça, alors permettez-moi de rester parfaitement subjective sur ce coup-là; de toute manière, quel est l’intérêt de chroniquer un album sorti il y a près d’un an ? Pour peu que vous suiviez un peu l’actualité musicale, vous devez déjà savoir que le bien nommé Congratulations a été enregistré avec Pete Kember alias Sonic Boom des Spacemen 3, que son groove est digne du meilleur de la pop sixties et qu’il explore avec brio différents recoins du rock psychédélique sans jamais sombrer dans la copie bon marché.

avwSans pour autant reléguer leurs mélodies aguicheuses aux oubliettes, Ben Goldwasser et Andrew VanWyngarden (qui se situe très haut dans la liste des musiciens que je ne laisserais pas dormir dans ma baignoire) sont allés beaucoup plus loin avec ce deuxième album, s’éloignant avec un plaisir évident des trois minutes trente réglementaires du format pop : le très long « Siberian Breaks » (douze minutes et une chique), sorte de « Bohemian Rhapsody » ou de « Paranoid Android » des années 2000, paraîtra même en single !

Du haut de leurs 50 ans à eux deux, les petits gars de New York ont réussi à digérer en neuf titres des influences largement antérieures à leur naissance tout en y insufflant leur rage post-adolescente, plaçant de-ci de-là des clins d’œil même pas cachés : « Song for Dan Treacy » rend hommage au chanteur de Television Personalities, tandis que « Brian Eno » ou encore l’inquiétant instrumental « Lady Dada’s Nightmare » se passent en toute logique de commentaire… Le seul qui s’impose à l’écoute de cet album n’étant autre que son titre!

 

Catherine Thieron

 

 

selec15

 

 

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