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Pointculture_cms | critique

24 HOUR PARTY PEOPLE

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Ce film raconte l’épopée d’un label historique de la musique indie des années 80 : le Factory Records.

Ce film raconte l’épopée d’un label historique de la musique indie des années 80 : le Factory Records.
Le 4 juin 1976, un groupe punk encore inconnu, les Sex Pistols, joue devant quarante-deux personnes dans une petite salle de concert. Parmi eux, Tony Wilson, présentateur TV au style très british, fondateur entre autres de l’émission « So It Goes » (sorte de Rox-Box pour ceux qui s’en souviennent) assiste, selon lui, à un tournant de l’histoire du rock. Et il ne se trompe pas. Ce nouveau genre musical est pour lui un déclic et il décide de s’investir plus encore dans la musique en organisant lui-même des concerts. Nous sommes à Manchester, pas vraiment la ville promise pour les jeunes, sauf pour les chômeurs et les joueurs de foot. Alors que le punk continue son petit bonhomme de chemin et que The Stranglers, Siouxsie and the Banshees, Iggy Pop… passent à la TV, Tony Wilson fait jouer quelques petits groupes  locaux : Joy Division, A Certain Ratio, Viny Reilly. Ce n’est pas vraiment du rock, pas du punk non plus, mais bien un genre musical à part, une musique alternative. En raison du succès de ces concerts, Tony Wilson engage Martin Hannet pour produire une première démo de Joy Division et, suite logique, Tony Wilson crée (de son sang) le label Factory Records. Pas de contrats signés, 50 % des recettes au groupe, 50 % dans le label …
Passé le suicide de Ian Curtis, leader de Joy Division, Factory Records continue sur sa lancée. Les membres de Joy Division fondent un nouveau groupe : New Order, qui deviendra la vache à lait du label. Ils financent aussi l’achat de l’Hacienda, petit caprice de Tony Wilson qui veut ouvrir une boîte branchée dans laquelle il fait jouer ses groupes. Nous sommes en mai 1982. L’Hacienda démarre lentement mais deviendra l’un des endroits les plus branchés de la planète, véritable temple voué aux ‘rave’, bercé par les sons du DJ. Ce succès est principalement dû à la découverte, en 1985, d’un nouveau groupe, les Happy Mondays, qui relancent la machine avec des rythmes très ‘dance’ et écriront aussi une petite page de l’histoire de Mad-chester.
Factory Records était malheureusement voué à une durée de vie assez limitée: gestion aussi atypique que les groupes en faisant partie, caprices capricieux, un voyage aux Bahamas offert aux Happy Mondays pour enregistrer leur dernier album,… c’est la faillite et le label est vendu en 1992 à Polygram.
Retracer l’histoire d’un label, et qui plus est celle de Factory Records, est un pari difficile que Michael Winterbottom a su relever. Présenté façon documentaire, commenté par Tony Wilson (le faux), entrecoupé d’images d’archives, avec des acteurs choisis selon leur ressemblance physique, 24 Hour Party People a le mérite de nous faire revivre l’ambiance qui régnait à cette époque. Selon certaines interviews de Tony Wilson (le vrai - celui qui a signé le chèque qui a payé les jaquettes de ‘Atmosphère’ de Joy Division), Michael Winterbottom aurait tout faux. Qu’à cela ne tienne, le label a bel et bien existé et nous a offert quelques perles musicales, disséminées ça et là au travers de la bande-son. Et s’il faut choisir entre la légende et la réalité, gardez la légende.
Le film a certainement ses petits défauts. Pas facile de s’attaquer à cette tranche du rock en un peu plus d’une heure trente. La seconde moitié du film apparaît plus brouillonne, mais serait-ce à l’image de la gestion du label lui-même ? Petit bémol : le film ramène le label à quatre groupes (Joy Division, New Order, A Certain Ratio et Happy Mondays), or il n’en est rien et l'on reste un peu sur sa faim compte tenu que Factory c’est aussi Section 25, James, Crispy Ambulance, les premiers pas de OMD, The Names (un groupe belge), Quando Quango,…  Pour combler ces petites lacunes, nous vous conseillons vivement de vous replonger dans le catalogue de Factory Records, en commençant par le coffret Palatine [The Factory Story 1979-1990] (X 662A).
En bonus du DVD, quelques interviews fort intéressantes de certains piliers de Factory. Vous y trouverez en outre la réponse à la question de savoir si Shaun Rider et Bez (respectivement chanteur et joueur demaracas des Happy Mondays) ont arrêté de se droguer.

 

CHOIX MUSICAL ET VISUEL

Palatine [The Factory Story 1979-1990], X 662A (CD)

24 Hour Party people (musique de film), YT9270 (CD)

Madchester Rave on - Happy Mondays, XH143Q (VHS)

A Factory Outing, X 018A (VHS)

Factory Complication, X 274A (VHS)

Umbrellas in the Sun, X 919B (DVD)

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